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Actu-Environnement

Bientôt plus de jachère obligatoire ?

Le mécanisme de mise en jachère, introduit pour limiter la production céréalière de l'Union, a été appliqué sur une base volontaire entre 1988/89 et la réforme de 1992, à partir de laquelle il est devenu obligatoire, c'est-à-dire que les producteurs soumis au régime général étaient tenus de mettre en jachère une partie des terres qu'ils déclaraient pour pouvoir être admis au bénéfice des paiements directs. Depuis la réforme de 2003, les producteurs reçoivent des droits de mise en jachère, qui donnent lieu à un paiement lorsqu'ils correspondent à un hectare éligible mis en jachère. Le taux de mise en jachère obligatoire était initialement défini chaque année, mais à partir de 1999/2000, il a été fixé de manière permanente à 10 %, dans un souci de simplification. Mais aujourd'hui les stocks de céréales fondent et ce pour deux raisons : les aides européennes ne sont plus versées en fonction des quantités produites mais en fonction d'un forfait et de nombreux cultivateurs abandonnent les céréales pour se tourner vers le colza et le mais, destiné aux agro carburants. Résultats : sur le marché mondial, les stocks de clôture devraient tomber, en 2007/2008, à 111 millions tonnes, soit le niveau le plus bas observé depuis 28 ans, dont seulement 31 millions de tonnes détenues dans les cinq plus grands pays exportateurs, indique la commission. Les prix devraient donc se maintenir à un niveau exceptionnellement élevé. En particulier, l'essor important de l'industrie du bioéthanol aux États-Unis crée un effet boule de neige sur le prix des autres céréales. Mariann Fischer Boel, membre de la Commission chargé de l'agriculture et du développement rural propose de ce fait de soumettre à la Commission une proposition visant à fixer à 0 % le taux de mise en jachère obligatoire pour les semis de l'automne 2007 et du printemps 2008. La proposition doit être considérée comme une réponse ponctuelle à la tension régnant sur le marché, valable pour les semis de l'automne 2007 et du printemps 2008, a déclaré Mme Fischer Boel. Les agriculteurs peuvent continuer à mettre une partie de leurs terres en jachère s'ils le souhaitent. Il ne s'agit nullement de court-circuiter le bilan de santé de la politique agricole commune prévu en 2008. Un réexamen de la politique céréalière devrait bientôt avoir lieu et portera notamment sur la question de la mise en jachère obligatoire. Selon les estimations de la Commission, un taux de mise en jachère obligatoire de 0 % pourrait inciter les agriculteurs de l'Union européenne à produire une quantité supplémentaire de l'ordre de 10 à 17 millions de tonnes en 2008, ce qui permettrait de faire baisser la tension régnant sur le marché.

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