Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, a annoncé ce matin sur la radio RMC qu'"une réunion de crise sur [le nucléaire] aura lieu dès que possible, le Premier ministre me l'a confirmé."
Par ailleurs, alors que le gouvernement français évoquait un "grave accident" et réfutait le terme de "catastrophe", la ministre a estimé ce matin qu'"on s'achemine vers une catastrophe nucléaire."
En effet, "il y a un risque de déconfinement sur le réacteur numéro deux [de la la centrale de Fukushima], c'est confirmé par des mesures de radioactivité très importantes", a t-elle expliqué ajoutant "on entre dans la catastrophe."
Les ONG reçues par Nicolas Sarkozy
D'autre part, le président de la République a reçu mardi soir les ONG à l'Elysée afin d'évoquer la sécurité nucléaire et la politique énergétique. L'AFP rapporte qu'à l'issue de la réunion, Cécile Ostria, directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), a déclaré que "le chef de l'Etat nous a indiqué qu'il réfléchissait à une réunion du G20, au niveau des ministres de l'économie et de l'énergie, pour évoquer la question des énergies en général et de la sûreté nucléaire en particulier." Une réunion qui pourrait avoir lieu "au mois d'avril."
Pour leur part, les ONG réunies au sein de l'Alliance pour la planète "appelle […] le gouvernement à lancer au plus vite un Grenelle de l'énergie afin de débattre démocratiquement des choix à faire pour engager la France dans un avenir renouvelable au nom des générations futures." L'Alliance considère qu'"un véritable débat public sur les orientations énergétiques de notre pays doit être créé et exige une expertise indépendante et pluraliste sur cette question."