Par une décision du 21 mars 2023, la ministre de la Transition énergétique a approuvé une méthode de protection des herbiers de posidonie dans le cadre du label bas-carbone (1) . Il s'agit de la première méthodologie de labellisation bas-carbone consacrée à la protection du milieu marin.
Cette méthode est approuvée dans le cadre du projet « Prométhée-Med » lancé en mars 2021 par EcoAct, spécialisé dans les stratégies de décarbonation, les sociétés Interxion (devenue Digital Realty) et Schneider Electric, d'un côté, et le parc national des Calanques, de l'autre. Elle permet de certifier des projets de compensation carbone qui contribuent à la préservation des herbiers de posidonie, qui sont menacés par le mouillage des bateaux, les changements climatiques, l'artificialisation des fonds marins, la pollution et les mauvaises pratiques de pêche. « Les activités éligibles à cette méthode sont des activités associées à la réduction des impacts liés aux ancrages et mouillages forains par la mise en place de zones d'interdictions de mouillages, de zones de mouillages et équipements légers, ainsi que la gestion et le maintien de ces zones et des équipements », explique le ministère de la Transition énergétique.
Les herbiers de posidonie stockent jusqu'à 700 tonnes de carbone par hectare, soit trois à cinq fois plus que les forêts tropicales, et jusqu'à sept fois plus qu'une forêt de feuillus française, rappellent les promoteurs du projet. Le potentiel de réduction des émissions carbonées associé à la protection de ces écosystèmes s'élève à 24 000 téq CO2/an. « Un volume considérable par rapport aux 465 000 téq CO2 incluses aujourd'hui dans l'ensemble des projets actuels du label bas-carbone », font valoir les partenaires.
Le label bas-carbone a été créé en 2018 en vue de reconnaître les projets volontaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire français. Pour bénéficier de ce label, lancé dans les faits en avril 2019, un projet doit se conformer à une méthode approuvée par le ministre chargé de l'Environnement. Jusque-là, des méthodes avaient été approuvées dans les domaines de la forêt, de l'agriculture, du bâtiment et des transports.