Après réflexion et dialogue avec les parties prenantes et l'équipe de direction de Lafarge, le groupe s'est donné trois grandes priorités : la lutte contre le réchauffement climatique, le maintien de la biodiversité ainsi que la santé et la sécurité de ses salariés.
Aujourd'hui, l'industrie du ciment représente 5% des émissions de CO2 liées à l'activité humaine. Dans le cadre de leur partenariat avec le WWF le groupe s'est engagé pour la période 1990-2010 à réduire ses émissions absolues de CO2 de 10% dans les pays industrialisés et à diminuer de 20% les émissions par tonne de ciment dans le monde. Bien engagé pour atteindre ces cibles, Lafarge décide aujourd'hui de se fixer des objectifs de réduction des émissions de poussières (-30%), de NOx (-20%) et de SOx (-20%). Pour cela, le groupe mise sur l'amélioration de l'efficacité énergétique de ses installations et sur la substitution des matières premières, sur l'innovation dans les produits et les procédés et sur la capture et la séquestration du carbone.
En parallèle, le groupe travaille en bout de chaîne, estimant qu'il faut considérer le cycle de vie total d'un bâtiment car 80% du CO2 qu'il produit est émis lors de son exploitation. Le groupe a ainsi lancé le projet « Energy Efficiency in Buildings » (EEB - Efficacité énergétique des bâtiments) en association avec United Technologies Corp. sous l'égide du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) afin d'identifier les solutions innovantes pour développer des bâtiments durables et neutres en carbone. Ce projet rassemble tous les acteurs de la chaîne : investisseurs, architectes et ingénieurs, fournisseurs de matériel et d'équipements, utilisateurs, secteur de la maintenance et des services afin de développer des bâtiments qui produisent autant d'énergie qu'ils en consomment. Le projet EEB lancera son premier appel à l'action en 2009.
Par ailleurs, en tant qu'exploitant de près de 1.000 carrières à travers le monde, le groupe Lafarge a un impact important sur la biodiversité au niveau des sites exploités. C'est pourquoi il s'engage aujourd'hui à évaluer toutes ses carrières dans le monde selon des critères validés par WWF International afin de mettre en place un plan de développement de la biodiversité sur les sites ayant un potentiel en matière d'espèces rares de faune ou de flore et ceci en partenariat avec les associations environnementales locales. Le groupe s'engage à ce qu'avant 2010, toutes les carrières soient testées selon des critères validés par WWF International et celles disposant d'un potentiel devront élaborer un programme de biodiversité avant 2012.
Enfin, la santé et la sécurité des salariés du groupe est un troisième point majeur concerné par les « Ambitions Développement Durable 2012 ». Concernant le VIH et la malaria, Lafarge a décidé d'étendre les programmes de prévention, de dépistage et de traitements antirétroviraux déjà destinés aux collaborateurs d'Afrique sub-saharienne aux autres principaux pays en développement dans lesquels le groupe mène ses activités. En parallèle, le groupe prévoit de développer un programme complet de santé à l'intention de tous les collaborateurs, comprenant au minimum un examen médical régulier, et de diviser par deux le taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt, avec l'ambition d'atteindre zéro accident mortel d'ici 2012. Déjà, en 2006, ce taux atteignait 2,57 arrêts par millions d'heures travaillés alors qu'il était à 3,57 en 2004.
Pour cela, Lafarge a défini une nouvelle politique de sécurité qui a été lancée en septembre 2006 à la suite d'un audit de 91 sites. Malgré des progrès considérables réalisés en termes de taux d'accidents du travail et de sensibilisation à la sécurité, l'audit a révélé l'absence de communication systématique des bonnes pratiques de sécurité, un manque de rigueur dans l'application des procédures, une faible implication du management et la nécessité de revoir la fonction de sécurité à la lumière de ses ambitions. Une feuille de route Santé et Sécurité a été établie en conséquence à l'échelle du groupe.
À travers ces nouveaux objectifs, il s'agit pour Lafarge de mettre le groupe un peu plus loin sur la voie du leadership durable afin de satisfaire à la fois ses clients, ses collaborateurs, ses actionnaires et ses autres parties prenantes en prenant mieux en compte les enjeux modernes du développement de l'industrie des matériaux de construction. Dans un monde en mouvement, le secteur des matériaux de construction est en pleine transformation. La croissance économique et démographique mondiale et les nouveaux enjeux environnementaux et sociaux qui émergent nous donnent de nouvelles responsabilités. Nous accélérons pour mieux anticiper ces changements et relever ces nouveaux défis, a déclaré Bruno Lafont, Président-Directeur général du groupe Lafarge.