Accompagner l'émergence, le développement et la structuration de la filière de la gazéification hydrothermale à l'échelle française d'ici 2023 en la portant également au niveau européen : c'est l'objectif du tout nouveau groupe de travail national dédié à la gazéification hydrothermale, créé officiellement en mars.
Ce procédé convertit des déchets et résidus organiques liquides ou humides en un gaz riche en méthane. Il permet également la séparation et la récupération de l'azote et des sels minéraux pouvant être transformés en fertilisants et de l'eau.
Les déchets et résidus visés sont ceux avec un faible taux de matière sèche mais contenant un maximum de matière organique (carbone). Parmi les intrants identifiés aujourd'hui figurent les boues de stations d'épuration municipales ou industrielles, les digestats de la méthanisation, les résidus provenant de l'industrie agroalimentaire comme la pulpe de betterave ou la vinasse, les lisier et fumier provenant de l'élevage, les effluents et résidus industriels ainsi que les déchets organiques urbains.
Regroupant aujourd'hui 27 partenaires, le groupe de travail compte implanter la gazéification hydrothermale dans le paysage énergétique français. Il souhaite pour cela compléter les connaissances sur cette technique : notamment des études sur l'analyse des gisements, la valorisation de ses différents résidus, le développement de modèles économiques, les tarifs de soutien facilitant son lancement sur le marché ou encore le référentiel technique.
Il lancera des travaux notamment pour qualifier les matières et flux valorisables (ex. production partielle d'hydrogène), identifier les externalités, définir les réglementations techniques applicables, développer des modèles d'affaires, ou encore disposer de retours d'expérience sur les pilotes et démonstrateurs existants.