Jusqu'au 13 mai, l'Agence des aires marines protégées (AAMP) s'engage dans un projet de restauration du milieu marin, sur le site Natura 2000 de la baie et du cap d'Antibes et des îles Lérins. L'objectif ? Restaurer l'intégrité du milieu marin sur lequel des pneumatiques immergés volontairement dans les années 1980 se sont disséminés, et éviter toute altération des habitats.
Un récif artificiel est "une structure immergée volontairement, dans le but de créer, protéger ou restaurer un écosystème marin, riche et diversifié", précise l'Agence. C'est ce qui a été fait dans les années 1980 sur le site Natura 2000, aire marine protégée localisée dans les Alpes-Maritimes. Mais il a été constaté que l'immersion des pneumatiques ne répondait plus aux objectifs pour lesquels ils ont été immergés, conduisant l'AAMP à intervenir. Elle explique que les pneumatiques ont tendance à "accroître leur emprise sur le domaine public maritime et à en altérer l'intégrité". Quant à leur présence, elle déteriore les paysages sous-marins. Autre problématique, les récifs n'ont pas été dimensionnés pour résister aux houles et aux courants et, ajoute l'Agence, "se sont écroulés, puis disséminés sur une zone élargie".
Le projet vise à enlever 2.500 pneumatiques. Ce qui, selon l'AAMP, "correspond à 10% du nombre total immergé". Après évaluation de cette phase d'expérimentation, la décision de l'enlèvement du solde des pneumatiques sera prise. Cette opération de restauration s'inscrit dans le cadre plus général des objectifs assignés à l'Agence des aires marines protégées par le ministère de l'Ecologie.