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Les cartes géologiques visent principalement à renseigner sur les ressources naturelles renfermées par le sous-sol (eau, hydrocarbures, minéraux) et aident à pallier aux risques géologiques comme les séismes, les volcans ou le radon. Beaucoup d'économies sont en effet basées sur l'exploitation de ces ressources et la géologie est au cœur de nombreuses problématiques environnementales actuelles. L'enfouissement des déchets en est un exemple. OneGeology catalogue par conséquent des milliers de masses rocheuses en partant des plus anciennes, plus de 3 milliards d'années, jusqu'à celles qui sont actuellement en formation. Les résultats de plus de 170 études réalisées depuis le 19e siècle ont déjà été intégrés. L'échelle choisie est 1/1 000 000 mais le projet se veut pragmatique et accepte d'autres échelles.
Outre le besoin d'information, ce projet veut répondre au désir d'uniformisation des données géologiques. Les études géologiques utilisent une grande variété de logiciels pour présenter leurs résultats. Le challenge consiste donc à mettre en place une infrastructure informatique capable de gérer toutes les informations afin de les rendre accessibles à tous. Cette infrastructure a été présentée début août lors du 33ème congrès Géologique International à Oslo en Norvège. Développés et placés sous la responsabilité du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) à Orléans, 14 serveurs ont été mis en place pour recueillir les résultats de chaque étude géologique réalisée à travers le monde. Le portail OneGeology accède à tous ces serveurs individuels et affiche les informations sur le site internet OneGeology en offrant la possibilité de zoomer, de recentrer, d'afficher ou de masquer les informations.
Au final, OneGeology rend les données cartographiques géologiques numériques accessibles et permet d'effectuer un transfert de savoir-faire tout en accélérant le développement et l'adoption de nouvelles normes qui vont permettre aux données cartographiques géologiques de devenir « interopérables ».
La prochaine étape consistera à développer un système de demande d'information plus sophistiqué qui permettra une recherche des masses rocheuses. Plusieurs partenaires du projet travaillent également sur la mise à disposition de données via des modèles tri et quadridimensionnels.