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Le programme de recherche et d'innovation dans les transports PREDIT est relancé pour la période 2008-2012

Après trois éditions et de nombreux projets de recherche, le PREDIT est renouvelé pour poursuivre la recherche dans les transports pour la période 2008-2012. 400 millions d'euros de financement devraient lui être attribués.

Transport  |    |  F. Roussel
Depuis 1990, la recherche française en matière de transport est menée à travers le Programme de Recherche et d'Innovation dans les Transports ou PREDIT. Dédié à la fois au transport de marchandise et de voyageurs, collectifs comme individuels, aux technologies et aux services comme l'aide à la décision politique, le PREDIT est une plate-forme qui réunit les ministères de l'Ecologie, de la recherche et de l'industrie ainsi que les agences déployant les politiques correspondantes : l'Ademe, l'ANR et Oséo.
Axée sur la mobilité durable, la sécurité des systèmes de transport et l'amélioration de l'environnement, la troisième période de recherche 2002-2007 vient de se terminer. Au total, 1.600 projets ont pu être menés grâce à 361 millions d'euros de financement : 50% des projets de recherche concernaient l'énergie, 22% la mobilité, 20% la sécurité et 8% le transport de marchandises.
Les travaux du PREDIT se sont par exemple penchés sur les véhicules électriques et hybrides à la fois pour des véhicules routiers et ferroviaires. Un des projets a notamment porté sur la conception du Microbus, petit véhicule urbain totalement électrique. Avec une batterie pesant moins de 1.000 kg et ayant une durée de vie de 3 ans et 100 à 120 km d'autonomie en usage urbain, le Microbus a atteint ses objectifs. Un démonstrateur est d'ailleurs en cours d'expérimentation depuis deux ans à Nantes. Reste désormais à démontrer la rentabilité économique de la batterie.
Question mobilité, le PREDIT a permis d'avancer sur la notion d'autopartage : au lieu d'avoir chacun son véhicule personnel à disposition dans son parking, il est possible de partager à plusieurs l'usage de véhicules. Particulièrement développé en Suisse et en Allemagne, ce genre de service peine à émerger en France où seules 3.000 personnes en bénéficient. Trois études (AGE, RAP, Ecosympa 198) ont notamment permis d'identifier les attentes du public, les lieux les plus propices au développement d'un tel service et surtout les conditions nécessaires à la viabilité économique du service.
La lutte contre les nuisances sonores a également été le sujet de plusieurs projets. Les travaux ont porté sur l'ensemble de la chaîne : émission du bruit, propagation, réception. Le projet CRISFIS s'est par exemple attelé à étudier le crissement des freins ferroviaires pour les atténuer. Après une caractérisation expérimentale du phénomène de crissement, des outils de modélisation ont été développés et deux solutions techniques ont été mises au point. Elles seront testées au printemps 2008.

Estimant que le PREDIT offre une plus-value importante pour un coût modeste, le comité chargé de l'évaluation du programme de recherche a recommandé de le poursuivre. Un PREDIT 4 portant sur la période 2008-2012 a donc été lancé la semaine dernière à l'occasion du colloque de restitution des travaux du PREDIT 3. Il sera organisé autour de six priorités : énergie environnement, qualité des systèmes de transport, mobilité dans les régions urbaines, logistique et transport de marchandises, compétitivité de l'industrie des transports et une thématique plus transversale dédiée à l'élaboration des politiques de transport. Pour Jean-Louis Léonard, député de Charente-Maritime et président du PREDIT reconduit dans cette fonction, la coopération interministérielle est la clef du succès d'un tel programme. D'ailleurs les ministères et les agences partenaires du PREDIT 3 ont annoncé vouloir renouveler leur participation. Qualifié de « système unique », de « lieu de convergence et d'intégration » et de « belle réussite » par les différents partenaires, le programme devrait bénéficier de 400 millions d'euros de financement pour la période 2008-2012. D'ici juin, tous les acteurs auront signé leur convention, les premiers groupes de travail chargés de sélectionner les projets se mettront en place en septembre et le programme complet de recherche devrait être défini pour la fin de l'année 2008.

Dans un contexte énergétique et économique tendu, les attentes d'un tel programme sont nombreuses : pour Luc Rousseau, directeur général des entreprises au ministère de l'industrie, il s'agit désormais de hiérarchiser la recherche et de se concentrer sur nos talents, ce qu'on sait faire afin de développer une offre compétitive. Pour Michèle Pappalardo, commissaire du développement durable, il faudra surtout continuer à développer les relations avec les opérateurs de transport qui attendent des réponses. Pour Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat en charge des Transports, qui a déclaré que le mode de transport routier restera prépondérant, le programme de recherche constituera un outil majeur pour mettre en œuvre les nouvelles orientations en matière de recherche et de développement des transports terrestres issues du Grenelle de l'environnement avec en ligne de mire officielle : l'efficacité énergétique, le rééquilibrage des modes de transport, l'incitation au comportement vertueux et la protection de l'environnement.

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