Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Emballages ménagers : Léko renouvelle ses administrateurs et son projet

L'éco-organisme Léko relance ses activités. L'entreprise, agréée en 2017, entend concurrencer Citeo, notamment en misant sur la réduction des emballages et leur réemploi.

Déchets  |    |  P. Collet
Emballages ménagers : Léko renouvelle ses administrateurs et son projet
Actu-Environnement le Mensuel N°405
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°405
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

L'éco-organisme Léko, agréé il y a trois ans pour la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) des emballages ménagers, vient d'annoncer qu'il compte relancer ses activités. « Léko a soumis aux pouvoirs publics un document de mise à jour de son agrément », explique l'entreprise qui se dit prête à accueillir les producteurs qui souhaitent rejoindre son offre. Le nouveau projet est construit autour d'un nouveau conseil d'administration qui regroupe neuf entreprises dont l'ambition est de réduire l'utilisation des emballages. La volonté de simplifier les relations entre l'éco-organisme et ses adhérents, qui figurait en bonne place dans le projet initial, n'est pas laissée de côté.

Pour rappel, Léko est un éco-organisme créé fin 2016 pour postuler à l'agrément de la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) des emballages ménagers. L'entreprise est une émanation de Valorie, une filiale de l'éco-organisme allemand Reclay, qui, fin 2015, avait lancé la Mission NEO 2017 (comme « nouvel éco-organisme ») en vue de concurrencer le monopole de l'éco-organisme Citeo (alors encore prénommé Éco-Emballages). Léko avait obtenu l'agrément ministériel en mai 2017, mais avait dû renoncer à lancer son activité faute d'avoir réuni un nombre suffisant de metteurs en marché autour de son projet.

Neuf administrateurs

Aujourd'hui, Léko veut relancer son activité sur la base d'un conseil d'administration renouvelé autour d'acteurs qui affichent leur intention de réduire les emballages et de développer le réemploi. « Souvent oubliée, la mission première d'un éco-organisme réside dans sa capacité à prévenir et à agir en amont pour limiter l'impact sur l'environnement des produits et de la filière dont il a la responsabilité », justifie Léko.

Les neuf administrateurs de Léko sont constitués pour partie de nouvelles entreprises qui misent sur l'économie circulaire : LivingPackets, une start-up qui développe un emballage réemployable ; Olover, une entreprise spécialisée dans la distribution d'équipements électroniques invendus, déstockés ou reconditionnés ; Club-Mate, un distributeur de boissons énergisantes en bouteilles réemployables consignées ; Printerre, une entreprise spécialisée dans le reconditionnement d'imprimantes et de cartouches ; ainsi que Recomerce, un spécialiste des smartphones reconditionnés.

Le conseil d'administration comporte aussi le fabricant d'imprimante Lexmark, une entreprise établie qui veut limiter l'utilisation d'emballages. Enfin, le groupe allemand Reclay, spécialiste du développement d'éco-organismes et du commerce de matériaux, ainsi que sa filiale française Valorie et le cabinet de conseil CSFP, complètent le conseil d'administration.

Réemploi et sortie du tout-jetable

“ Souvent oubliée, la mission première d'un éco-organisme réside dans sa capacité à prévenir et à agir en amont pour limiter l'impact sur l'environnement des produits et de la filière dont il a la responsabilité. ” Léko
Comme le projet initial, la nouvelle formule de Léko affiche « l'ambition (…) d'offrir une alternative au monopole historique en apportant les bienfaits de l'émulation permise par le pluralisme ». Dorénavant, l'éco-organisme entend « contribuer à transformer les habitudes de consommation des Français et à sortir du tout-jetable en limitant la production d'emballages ». Ce dernier point reflète la volonté des metteurs en marché qui constituent le nouveau conseil d'administration de l'éco-organisme. Ils « placent le réemploi des emballages au cœur de leur propre activité », explique Léko, qui cite en exemple LinvingPackets et Club-Mate.

Léko évoque aussi « une approche opérationnelle innovante » et sa volonté de « faire évoluer la relation de l'éco-organisme avec les metteurs en marchés de produits emballés et les acteurs de la filière ».

Une contribution opérationnelle aux objectifs nationaux

Par ailleurs, Léko veut contribuer « de façon (…) opérationnelle » à atteindre les objectifs français en matière d'économie circulaire. L'éco-organisme vise en particulier l'atteinte de 75 % de recyclage des emballages ménagers. Initialement, la loi Grenelle 1, d'août 2009, fixait cet objectif pour 2012, avant qu'il ne soit reporté à 2016. Actuellement, le taux de recyclage des emballages est estimé à 70 %, selon un récent rapport de la Cour des comptes qui critiquait la non-atteinte des objectifs assignés à certains éco-organismes. Aujourd'hui, Léko explique vouloir « participer à atteindre enfin [cet objectif] d'ici 2022 ».

Enfin, la nouvelle formule de Léko n'oublie pas un des points-clés du projet initial : simplifier la vie de ses adhérents et en particulier « leur mise en conformité réglementaire ». Dorénavant, Léko « [souhaite] à la fois aider les entreprises françaises au-delà de nos frontières mais aussi garantir une équitable concurrence des produits importés sur notre territoire ». Pour cela, il s'appuie sur les services développés par Reclay, qui gère des éco-organismes dans différents pays, et sa filiale Valorie. « Nous pourrons proposer un éventail de services multi-pays et multi-filières aux acteurs internationaux », explique Léko.

« Pour leurs déclarations ou pour le calcul du montant d'une juste éco-participation, Léko soutiendra en toute transparence et en priorité ses futurs clients dont les pratiques seront les plus vertueuses et l'empreinte environnementale la plus faible », explique l'entreprise. Pour cela, elle se basera sur l'éco-modulation des contributions des metteurs en marché et sur le soutien à l'éco-conception.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Philippe Collet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Tunnels BIODOME© pour un compostage optimisé et sans nuisances HANTSCH
Bac souple pliable amovible : une bâche de rétention souple multifonction DIFOPE