Ce mardi 25 novembre, 55 organisations européennes et internationales ont demandé dans une lettre ouverte (1) envoyée à la Commission européenne de refuser l'autorisation du pthalate bis(2-ethylhexyl) (DEHP) dans le plastique PVC. Elles expliquent que le DEHP "perturbe le fonctionnement des hormones sexuelles".
Les ONG, parmi lesquelles figure le Réseau Environnement Santé (RES), estime que faute d'interdiction du DEHP, "les principes de précaution, de substitution et de protection de Reach, conçu pour maintenir les substances chimiques dangereuses hors du marché européen et protéger ainsi la santé humaine et l'environnement, sont menacés".
Dans le cadre de Reach, les fabricants européens de PVC (notamment Arkema (France), ZAK (Pologne) et Deza (République tchèque)) ont demandé l'autorisation de continuer à utiliser le DEHP dans le PVC. Cette demande "viole le principe de substitution des produits chimiques toxiques qui est le principal objectif de Reach", estiment les ONG, expliquant qu'"il a été démontré scientifiquement que des alternatives plus sûres existent".
Par ailleurs, les signataires rappellent que "beaucoup de phtalates ont déjà été interdits dans certaines applications, comme les jouets".