La construction de la nouvelle liaison ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin a franchi une nouvelle étape : les députés ont adopté le 22 décembre le projet de loi qui autorise l'approbation de l'accord entre la France et l'Italie pour lancer les travaux. Le montant de ces derniers est estimé à 8,6 milliards d'euros, financés à 40% par l'Union européenne (UE), à 35% par l'Italie et à 25% par la France. Son objectif est de développer le fret ferroviaire transalpin entre la France et l'Italie, et d'assurer un transport plus rapide des passagers.
Des associations comme France nature environnement (FNE) et la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) contestent cependant son utilité. Elles estiment en effet que les tonnages transportés par les passages nord-alpins ont diminué depuis 1994 et que la saturation de la ligne ferroviaire historique n'était prévue que pour 2035.
La loi Montagne, adoptée le 21 décembre, a également ajouté sa pierre à l'édifice. Le texte accorde à la société Tunnel Euralpin Lyon Turin, "tous les droits découlant des lois et règlements applicables (…) en matière d'expropriation dans les conditions définies par le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique". Elle peut également acquérir les terrains par voie amiable. Une convention conclue entre la société et l'État précise notamment les modalités de remboursement par l'Etat du montant des indemnisations des biens expropriés et des acquisitions amiables supportées par Tunnel Euralpin Lyon Turin.
