A l'occasion du Congrès mondial de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui se tient cette semaine en Corée du Sud, la Société zoologique de Londres (ZSL) et l'UICN ont publié la liste des 100 espèces les plus menacées d'extinction.
Dans leur rapport intitulé "Sans prix ou sans valeur ?" (1) , les scientifiques dénoncent surtout l'indifférence de la société à l'égard de ces animaux, plantes ou encore champignons. Ils craignent qu'ils soient condamnés à disparaitre au prétexte qu'ils n'ont aucune valeur pour la société. Le professeur Jonathan Baillie, directeur de conservation à la ZSL constate en effet que l'exercice de protection de la nature est de plus en plus tourné vers une approche de service rendu où les espèces et les habitats sauvages sont évalués et priorisés en fonction des services qu'ils fournissent. "Cela rend plus difficile le travail des défenseurs de l'environnement pour protéger les espèces les plus menacées de la planète", regrette-t-il.
Pourtant si les efforts de conservation sont ciblés, leur disparition peut encore être évitée : "Toutes les espèces énumérées sont uniques et irremplaçables. Si elles disparaissent, aucune somme d'argent ne pourra les ramener. Cependant, nous pouvons leur donner une chance de survivre mais cela exige de la société de soutenir la position morale et éthique que toutes les espèces ont un droit inhérent à l'existence", explique Ellen Boucher, co-auteur du rapport pour la ZSL.