Un arrêté de la ministre de l'Environnement, publié dimanche 3 juillet, renouvelle la liste des espèces d'animaux non indigènes classés nuisibles sur l'ensemble du territoire métropolitain.
Ce texte n'a pas été modifié par rapport au projet soumis à consultation en mai dernier malgré les 514 avis recueillis, dont 65% défavorables. Le ministère de l'Environnement rappelle que le projet avait fait l'objet d'un avis favorable à la majorité du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) le 21 avril dernier.
Figurent donc dans la liste, sans changement par rapport à la version précédente, le chien viverrin, le vison d'Amérique, le raton laveur, le ragondin, le rat musqué ainsi que la bernache du Canada. La seule modification de la réglementation concerne les possibilités d'utilisation de "trappes à vison".
Le raton laveur peut être piégé toute l'année et en tout lieu
Le texte prévoit que le chien viverrin, le vison d'Amérique et le raton laveur peuvent être piégés toute l'année et en tout lieu. Ils peuvent être détruits à tir sur autorisation individuelle délivrée par le préfet entre la date de clôture et la date d'ouverture générale de la chasse. Le ragondin et le rat musqué peuvent être piégés toute l'année et en tout lieu, détruits à tir, et déterrés avec ou sans chien.
Quant à la bernache du Canada, elle peut être détruite à tir entre la date de clôture de la chasse de cette espèce et le 31 mars sur autorisation individuelle délivrée par le préfet. Le tir doit s'effectuer à poste fixe et est interdit dans les nids. Le piégeage est interdit sauf, le cas échant, dans le cadre d'opérations de régulation menées par les lieutenants de louveterie sous contrôle de l'autorité administrative.
Un projet d'arrêté, que le ministère de l'Environnement soumet à la consultation du public entre le 4 et le 27 juillet 2016, prévoit d'autoriser la chasse comme mode de contrôle complémentaire de cette espèce classée nuisible. Ce texte fait suite à une expérimentation, lancée fin 2011 et achevée en janvier 2016, qui avait déjà autorisé cette chasse. Le bilan de cette expérimentation montre que les prélèvements par la chasse atteignent plus de 20% des effectifs de l'espèce, en conformité avec le plan de maîtrise défini par une circulaire de mars 2012.
On notera par ailleurs la publication d'un autre arrêté du même jour qui modifie les conditions de piégeage des animaux classés nuisibles. Ce texte augmente la durée de validité de la déclaration des opérations de piégeage en mairie et autorise les dispositifs de contrôle à distance des pièges.