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Actu-Environnement

Les industriels de l'incinération veulent produire 10 TWh supplémentaires par an

Déchets  |    |  F. Roussel
Environnement & Technique N°330
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°330
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Dans l'édition 2013 du livre blanc de l'incinération (1) , les professionnels du secteur représentés par le Syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains et assimilés (SVDU) ont décidé de démonter un à un les arguments "anti-incinération" qu'ils qualifient "d'idées reçues". Place de l'incinération en France et en Europe, influence de l'incinération sur les autres modes de traitement des déchets, impacts sur la santé et l'environnement, fiscalité… tous les aspects sont passés en revue.

Mais par ce livre blanc les industriels appellent surtout à améliorer la performance énergétique des installations existantes. Selon eux, la moitié de l'énergie produite est aujourd'hui perdue. Ils proposent par conséquent d'amener le rendement des installations françaises au niveau de la moyenne européenne pour "gagner" 10 TWh/an d'ici 2017. "Certaines installations ne sont pas raccordées à un réseau de chauffage urbain ou à une installation industrielle (agro-alimen­taire…) ou agricoles (serres…). Ces uni­tés ne font donc que de la valorisation électrique, avec un moindre rendement énergétique", argumentent-ils.

Pour arriver à leur fins les industriels proposent plusieurs modifications à la réglementation actuelle : réviser le tarif d'achat de l'électricité produite par les incinérateurs afin d'inciter à produire de la chaleur au moment où les besoins sont les plus importants (hiver), exonérer de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) les incinéra­teurs ayant une bonne performance énergétique (rendement > 60%), et donner à l'incinération "toute sa place comme source d'énergie", en ne limitant pas les capacités d'incinération pour les usines développant les meilleurs rendements énergétiques, limitation entérinée pendant le Grenelle de l'environnement.

1. Consulter le livre blanc
http://www.incineration.org/?Livre-Blanc-de-l-incineration-des,194

Réactions4 réactions à cet article

Espérons qu'ils arriveront (enfin) à faire admettre que l'incinération est souvent plus rentable que le recyclage.
Exemple : les bouteilles en polyéthylène sont du pétrole solide. 1 kg de polyéthylène a le même pouvoir calorifique massique que le fuel domestique. Leur recyclage pour en faire n'importe quoi : des bancs de jardin hideux, etc. nous coûte une fortune.
A condition bien sur que ces déchets soient incinérés dans des installations qui récupèrent et valorisent cette précieuse énergie: chauffage urbain par exemple.
Les exemples abondent .

Le Glaude | 16 octobre 2013 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

Dites 'Le Gaude' les émanations toxiques on en fait quoi ?
Je me pose une autre question aussi dans la mesure ou l'incinération met fin définitivement à toute forme de produit, en produisant certes de l'énergie, mais qui est dépensée instantanément, le recyclage même si il coûte effectivement n'est-il pas systématiquement préférable, puisqu'il génère de l'emploi, permet un nouveau produit à un moindre coût environnemental, qui pourra peut-être lui aussi en fin de vie être à nouveau recyclé dans certains cas, et sachant les progrès dans la recherche, peut-être même certainement dans tous les cas ?

Daniel JAGLINE | 16 octobre 2013 à 17h12 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Je ne prétendais pas que l'incinération était une panacée.
Je parlais uniquement de celle du polyéthylène pour lequel je ne vois pas bien en considérant son équation de combustion de quelles émanations toxiques vous voulez parler ?
Au delà, ne comptez pas sur moi pour engager la moindre polémique à connotation philosophique ou idéologique.
Le principe du recyclage auquel je souscris ayant été posé une fois pour toute par notre grand maitre Lavoisier :"rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Ce que n'a pas désavoué Einstein dans sa célèbre équation !

Le Glaude | 17 octobre 2013 à 12h34 Signaler un contenu inapproprié

La seule avancée de ce "livre blanc" est qu'il est annoncé que les incinérateurs valorisant uniquement par production électrique ont une "performance énergétique " de l'ordre de 40°/° et que le rendement réel et bien moindre (en fait moins de 20°/°). Ce "livre blanc" montre bien l'arnaque actuelle des exploitants d'incinérateur ne valorisant qu'électriquement, qui affirment que leurs installations auraient une performance supérieure aux 60°/° ou 65°/° fatidique pour pouvoir prétendre être classées en "valorisation énergétique". Or, à part les unités entourant Paris et quelques autres cas, la majorité des incinérateurs de France ne produisent que de l'électricité. Ce ne sont donc pas des UVE mais de vulgaires incinérateurs classés dans les critères de traitement des déchets comme "élimination" au même titre qu'une décharge. De ce fait les taux de TGAP ne devraient pas être minorés, et ces usines ne devraient pas obtenir des subventions d'Echo-emballages puisqu'ils ne valorisent pas.

Duport Claude | 17 octobre 2013 à 14h49 Signaler un contenu inapproprié

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