Le lobbyiste "historique" des chasseurs, Thierry Coste, n'avait pas vu le coup venir. Lui qui conseille depuis près de dix ans la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et a dirigé la campagne du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) pendant les européennes de 1999 s'est fait doubler par son concurrent Lysios. Le 22 janvier, le cabinet de conseil en affaires publiques présidé par Jean-Luc Archambault a obtenu gain de cause sur un sujet technique au cœur des préoccupations cynégétiques : la prolongation de dix jours de la chasse aux oies. Il avait été mandaté sur ce dossier par trois antennes régionales de la FNC (Nord, Pas-de-Calais et Somme), contrôlées par des chasseurs de gibier d'eau en conflit avec leur direction nationale. Un arrêté autorisant cette prolongation a finalement été obtenu au débotté, en s'appuyant sur l'expansion des populations d'oies et les dommages causés par ces volatiles sur les cultures et les écosystèmes.
Ouverture anticipée de la chasse
Le président PS du groupe "chasse et territoires" de l'Assemblée nationale, Philippe Plisson, a joué un rôle précieux de rabatteur dans cette opération. C'est lui qui a relayé la cause de Lysios auprès du ministre de l'écologie Philippe Martin. En juillet, ce dernier avait déjà pris des mesures favorables aux chasseurs, en autorisant par exemple l'ouverture anticipée de la chasse au gibier en Gironde, département d'élection de Philippe Plisson.