L'Assemblée nationale a adopté mercredi 28 janvier un amendement écologiste au projet de loi Macron qui prévoit de réserver en heure de pointe des voies d'autoroutes à certains types de véhicules. Cette disposition concerne les autoroutes d'au moins trois voies, traversant ou menant à une métropole. Les véhicules concernés sont les véhicules "les plus sobres et les moins polluants", les transports en commun, les taxis, les véhicules en autopartage et ceux convoyant au moins trois personnes.
La disposition votée renvoie à un décret le soin de définir les heures, les types de voies concernés, les aménagements nécessaires à la sécurité et à l'information des usagers, ainsi que les éventuelles exceptions à ce dispositif.
"La création de voies dédiées au transport en commun routier et à l'utilisation partagée des véhicules est illustrée par de nombreux exemples étrangers, notamment aux Etats-Unis et en Espagne", ont fait valoir les députés écologistes, qui ont également mis en avant les expérimentations en cours. La ville de Bordeaux a lancé dès 2011 le projet de réserver une voie de sa rocade aux véhicules en covoiturage. La région Ile-de-France a également annoncé une voie réservée aux taxis, aux bus et au covoiturage sur l'autoroute A1 dès 2015, avant une extension sur plusieurs autres axes.
En septembre dernier, la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi sur la transition énergétique avait adopté une disposition qui prévoyait la remise d'un rapport du Gouvernement sur cette question. Ce rapport devra notamment évaluer "l'impact qu'une telle mesure est susceptible de produire en termes de décongestion des routes selon les heures de la journée", prévoit la disposition votée le 14 octobre dernier par l'Assemblée nationale.
