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Pollutions marines : la loi sur la responsabilité environnementale durcit les sanctions

À l'occasion d'un déplacement dédié à la lutte contre les pollutions marines, Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet ont rappelé les nouvelles sanctions définies dans la loi sur la responsabilité environnementale.

Eau  |    |  F. Roussel
   
Pollutions marines : la loi sur la responsabilité environnementale durcit les sanctions
© Gary Blakeley
   
Avec ses 10.000 kilomètres de littoral dont certains figurent parmi les plus fréquentés au monde, la France est particulièrement vulnérable aux pollutions marines qu'elles soient de nature accidentelle ou opérationnelle. Ce sujet constitue donc l'une des préoccupations de la politique pénale. À ce titre, six juridictions spécialisées instituées par la loi du 30 mai 2001 poursuivent et condamnent les « délinquants des mers ». Elles sont situées au Havre, Brest, Marseille, Fort-de-France, Saint-Denis et Saint-Pierre-et-Miquelon. Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, se sont rendues vendredi 18 juillet à Brest. Lors de ce déplacement centré sur le dispositif national de surveillance et de répression des pollutions en mer, Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet ont rappelé les grandes lignes de la prochaine loi sur la responsabilité environnementale et les nouvelles sanctions qu'elle instaure.
“ La première des préventions, c'est la certitude de la sanction pour ceux qui dégradent les sites de manière volontaire ” Rachida Dati
La première des préventions, c'est la certitude de la sanction pour ceux qui dégradent les sites de manière volontaire, a déclaré la ministre ajoutant qu'il faut frapper au porte-monnaie, c'est dissuasif.

Transposition nationale de la directive européenne n°2004/35/CE du 21 avril 2004, la loi sur la responsabilité environnementale en reprend les grands principes. Le texte établit les conditions de responsabilité liée à un dommage environnemental en vue de la prévention et surtout la réparation de ce dommage. Au-delà de ce dispositif de responsabilité, le projet de loi donne lieu à la transposition de plusieurs autres directives pour lesquelles la France accusait un retard. Un amendement prévoit notamment un renforcement de la répression des pollutions en mer. Il s'agit surtout de généraliser les sanctions à tout type de navires, de les hiérarchiser et de les augmenter. De nombreuses peines ne seront plus calculées en fonction de la valeur de la marchandise transportée mais seront désormais fixées par la loi.

Ainsi, tout rejet d'hydrocarbures de la part d'un navire quel que soit son type (hydroptères, aéroglisseurs, engins submersibles et engins flottants) sera puni de 50.000 d'euros d'amende. En cas de récidive, la sanction est relevée à 100.000 euros. Ces peines sont portées à dix ans d'emprisonnement et 15 millions d'euros d'amende pour les navires-citernes et les plates-formes alors qu'elles n'étaient que d'1 million d'euros maximum jusqu'à maintenant. D'autre part, le rejet de substances nuisibles, solides ou liquides transportées en colis ou conteneurs a également été renforcé et sera désormais associé à une amende de 700.000 euros contre 6.000 euros auparavant.
La loi introduit par ailleurs la notion d'imprudence, de négligence ou d'inobservation des lois et règlements et y lie une amende de 4.000 euros minimum. La peine est ensuite augmentée en fonction des types de navires incriminés et peut atteindre plus de 10 millions d'euros assortis de peines de prison si l'infraction entraîne un dommage irréversible ou d'une particulière gravité à l'environnement.

Ces dispositions ne s'appliquent toutefois pas aux navires de guerre et dans le cas d'un rejet effectué par un navire à des fins de sécurité, de sauvetage ou de lutte contre la pollution. Hors des eaux territoriales seules les peines amendes pourront être prononcées.

Déclarée d'urgence par le gouvernement pour qu'elle soit votée avant la Présidence Française de l'Union européenne, la loi n'a bénéficié que d'une seule lecture à chaque assemblée. Adopté fin mai par le Sénat et fin juin par l'Assemblée nationale, le projet de loi a donc nécessité la mise en place d'une commission mixte paritaire pour que les deux assemblées se mettent d'accord. Définitivement validée par le Sénat le 10 juillet dernier, la loi devrait être adoptée demain à l'assemblée nationale.

Réactions5 réactions à cet article

Halte aux pollueurs

Il était temps d'agir pour mettre un terme sinon un frein à la négligence des grands transporteurs de matières dangereuses pour notre environnement. Il est vrai que s'attaquer au portefeuille de ce compagnies reste la solution la plus disuasive. Pourvu que cette loi puisse être apppliquée dans les meilleurs conditions et que les contrevenants puissent être entendus devant la justice pour répondre de leurs actes!

Alaics | 24 juillet 2008 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:Halte aux pollueurs

C'est déjà une bonne initiative mais il manque plusieurs acteurs dans la chaine. Je n'ai vu que des sanctions sur les navires (qui ne sont généralement les plus solvables). Le navire ERIKA ou la société Total, qui est le vrai pollueur ?
Bref entre armateur, affréteur, producteur et les autres.
Il y a encore du chemin a faire

Monsieur propre | 25 juillet 2008 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié
il est temps

oui il est temps de faire des limites strictes pour ceux qui exploitent le milieu marin anarchiquement et sans pitié, ils doivent donc connaitre que c'est un milieu à respecter et à préserver sinon .....

Anonyme | 28 juillet 2008 à 14h04 Signaler un contenu inapproprié
pollueurs maritimes

je viens de vivre deux (2) pollutions marines en Corse.Et je m'adresse aux plus hautes instances de ce pays ( la France) et surtout au Ministre de l'environnement......... les lois sucessives qui doivent ou devaient sanctionnés les contrevenants sont bidons dans leurs applications; comment me faire croire qu'en 2008 on ne puisse pas de façon systématique retrouvé le bateau pollueur l'on arrive par satelite à lire une plaque minéralogue et l'on arrive pas à suivre la trace d'un bateau qui aurai dégazé!!!!!allons un peu de sérieux Messieux les Élus.
La Méditérannée est - vous ne l'ignoré pas j'éspére ) une mer quasiment fermée, la région pré-cité est en partie un parc nationnal protégé, un bateau dégaze sation immédiate : saissie du bateau et de sa gargaison irrevocable, emprissonement de son capitaine pour 5 ans incompressible, amende de 1 000 000 d'euros pour la compagnie propriétaire.
3 ou 4 exemple de ce type et les capitaine y refléchiront avant de laver leurs soutes en Méditérannée.
Arretons d'avoir des pudeurs de jeunes filles et des états d'ames Messieurs les Élus, il faut savoir ce que l'on veut.

Claudius. | 25 août 2008 à 16h13 Signaler un contenu inapproprié
les ports aussi

J'habite dans une commune du gard avec un grand port de plaisance et un port de pêche important d'où l'on peut voir : des caisses en polystyrène devenir des déchets flottants, du gas oil en surface et d'autres déchets divers. Tout cela part vers la mer par le courant. . . jour après jour ! Mais nous avons le pavillon bleu ! ! !

Anonyme | 08 novembre 2008 à 17h57 Signaler un contenu inapproprié

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