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Actu-Environnement

Loup : le nouveau dispositif d'intervention en consultation

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Le ministère de la Transition écologique soumet à consultation (1) jusqu'au 13 septembre prochain deux projets d'arrêtés qui viennent refondre le dispositif d'intervention actuel sur le loup. Ils visent à intégrer de manière pérenne dans le protocole d'intervention les mesures expérimentées en 2019 et 2020 qui ont permis d' « intervenir plus efficacement sur les foyers d'attaque ». Ces mesures expérimentales avaient été décidées après le franchissement du seuil de viabilité démographique de l'espèce fixé à 500 individus par une expertise collective scientifique en 2017.

Ces mesures ont permis « une stabilisation du nombre d'attaques et de victimes dans un contexte de croissance continue de la population lupine », explique le ministère. Cette croissance, ajoute-t-il, ressort du bilan hivernal  (2) réalisé par l'Office français de la biodiversité (OFB) qui fait état d'un effectif estimé de 580 individus contre 530 en 2019. D'autre part, ces mesures ont « rempli leur objectif de renforcement de la défense des troupeaux attaqués », assurent les fonctionnaires.

Le projet d'arrêté dit « plafond » (3) complète l'arrêté « cadre » (4) qui fixe les règles d'intervention sur la population du loup. Il établit le plafond de destruction à 19 % de l'effectif de la population. Lorsque ce plafond est atteint avant la fin de l'année civile, le préfet coordonnateur aura toutefois la possibilité de poursuivre les tirs de défense simple dans la limite de 2 % de l'effectif. Le loup reste pourtant juridiquement une espèce strictement protégée. « Cette augmentation graduelle des plafonds qui passe de 12 % en 2018 à 21 % par cet arrêté ne peut pas être sans conséquence sur la dynamique de la population de loups », juge le Conseil national de protection de la nature (CNPN). Ce dernier a rendu le 12 juillet un avis (5) défavorable à l'unanimité sur les deux projets d'arrêtés.

« Le taux de croissance annuel brut s'établit à 9 % contre 22 % l'année dernière », relève l'instance consultative en faisant une autre lecture des chiffres de l'OFB, invitant les pouvoirs publics à la prudence. « Ce texte traduit la volonté de l'État, non pas d'utiliser les possibilités dérogatoires pour prévenir les dommages, mais de maximiser les destructions de loups pour freiner le développement de sa population », cinglent les membres du CNPN.

1. Accéder à la consultation publique
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arretes-1-fixant-les-condition-et-limites-a2183.html?id_rubrique=2
2. Télécharger le bilan du suivi hivernal de la population de loup
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35965-bilan-hivernal-loup.pdf
3. Télécharger le projet d'arrêté
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35965-arrete-plafond.pdf
4. Télécharger le projet d'arrêté cadre
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35965-arrete-cadre.pdf
5. Télécharger l'avis du CNPN
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35965-avis-cnpn.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Les membre du CNPN sont totalement à coté de la plaque :je cite : Extrait : 7- Si des mesures sont naturellement souhaitables pour améliorer les conditions de vie des éleveurs et des bergers, elles ne doivent pas permettre une intensification de l'élevage, ni d'«équiper» la montagne...
La note d'Ouragan pour l’extrait 7: elles ne doivent pas permettre une intensification de l'élevage, ni d'«équiper» la montagne. Laissons donc ce rôle d'équiper la montagne aux stations de skis avec canons à neiges, route d’accès, bétonisation à outrance, tondeuses au gaz-oil (les brebis n'étant plus là pour tondre la pelouse puisque le berger ne peut pas s'équiper pour les protéger). N'oublions pas les eaux et forêts pour en tirer du bois énergie grâce aux innombrables pistes qui saignent la montagne et le paysage...Et pourquoi ne pas y mettre des hôtels 4* pour accueillir les riches chasseurs de loups comme cela se fait en Espagne?

ouragan | 22 août 2020 à 20h37 Signaler un contenu inapproprié

« Le taux de croissance annuel brut s'établit à 9 % contre 22 % l'année dernière », tout le monde sait que c'est faux .
Prenons exemple sur les chiffres à partir de 250 loups en France :
De 1992 (2 loups) à 2011 29% de croissance officielle pour arriver à 250 loups 4913 victimes dans 13dpts
Ensuite c'est le grand n'importe quoi :
2012 25 % de croissance et 250 loups  6120 victiùmes dans 16 dpts
2013 20 % de croissance et 250 loups  6161 victimes et 21 dpts
2014 20 % de croissance et 301 loups  8577 victimes et 29 dpts
2015 16 % de croissance et 282 loups 8964 victimes et 29 dpts
2016 16 % de croissance et 300 loups pour plus de 9600 victimes
2017, on parlait de 360 en début d'année et aujourd'hui de 400 !!!!! Nombre d’attaques, de victimes de ZZP, de dpts en hausse, mais nombre de loup stagnant.
Tout les chiffres et les taux de croissance sont officiels.

ouragan | 23 août 2020 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié

CETTE histoire des attaques de loups puent depuis le debut, pour etre remboursee les eleveurs declarent c'est le loup...

Logique, sinon ils ne sont pas remboursés, donc exit les autres animaux comme les chiens errant qui tuent les moutons, mais là pas de remboursement donc facile de tout mettre sur le dos du loup pour etre rembourses, intolerable...

ZAD GUYANE | 24 août 2020 à 15h56 Signaler un contenu inapproprié

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