Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Lubrizol : les résultats d'Atmo Normandie peu rassurants sur les dioxines

MAJ le 10/10/2019
Risques  |    |  L. Radisson

L'association agréée de surveillance de la qualité de l'air a révélé le 8 octobre des taux de dioxines dans l'eau de pluie quatre fois plus élevés que la normale dans la commune de Préaux (Seine-Maritime), rapporte France bleu Normandie. Cette commune a été survolée par le panache de fumée dégagé par l'incendie de l'usine Lubrizol le 26 septembre dernier. « Ces résultats veulent dire qu'il faut faire des examens complémentaires, mais ils ne permettent pas d'être rassurants », a déclaré Jean-François Gehanno, professeur au CHU de Rouen, selon la radio locale.

Le 3 octobre, l'Ineris avait communiqué des résultats beaucoup moins inquiétants. L'établissement avait effectué des prélèvements dans la ville de Rouen, à proximité du site de l'usine. La préfecture se voulait rassurante. Les résultats, bien que « partiels et peu nombreux », avaient montré une présence de dioxines sur des prélèvements exposés au panache dans des valeurs « parfois inférieures et parfois supérieures » à celles constatées sur un prélèvement témoin hors panache. La valeur la plus élevée était toutefois plus de trois fois supérieure à celle du prélèvement témoin. « Comment peut-on prétendre sérieusement connaître le risque dioxine pour décrire la situation sur une zone de plusieurs centaines de kilomètres carrés sur la base de six prélèvements ? Pas plus qu'on ne connaît le risque lié aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), produits en quantité beaucoup plus importante, avec vingt prélèvements », a réagi le Réseau Environnement Santé (RES).

« Le principal problème dans un incendie de ce type est de savoir s'il y a présence de produits chlorés (ou bromés) en raison de la formation de dioxines chlorées (ou bromées), qui sont les perturbateurs endocriniens les plus puissants et les plus persistants dans l'organisme et dans l'environnement », explique l'ONG. « Oui, évidemment, il faut investiguer sur les dioxines et puis il faut évidemment savoir exactement quels produits ont brûlé », a déclaré Corinne Lepage sur France 3 Normandie. Le 4 octobre, l'avocate a obtenu du Tribunal administratif de Rouen la nomination d'un expert indépendant chargé de procéder à un constat des conséquences environnementales de l'accident. Cette désignation a été obtenue pour le compte de l'association Respire et d'une centaine de requérants alors que le préfet s'y était opposé, a expliqué l'ancienne ministre de l'Environnement. L'expert doit rendre son rapport avant le 31 octobre.

Réactions4 réactions à cet article

il a été dit qu'il n'y avait pas de dérivés chlorés mais on cherche ( et trouve de la dioxine ?

pat88 | 10 octobre 2019 à 09h17 Signaler un contenu inapproprié

Ah bon, il ne s'agissait donc pas d'un petit brûlis de feuilles mortes de ?!!!

Pégase | 10 octobre 2019 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié

Il faut savoir une bonne fois pour toute s'il y avait ou non des substances chlorées ou bromées sur le site de Lubrizol. Le reste est de la littérature.

glaudius92 | 12 octobre 2019 à 21h15 Signaler un contenu inapproprié

La logique analytique aurait voulu qu'on ait un état des polluants habituels de la région avant incident, pour éviter ensuite de tout imputer à ce même incident.
Je lis dioxines ... lesquelles ont été trouvées? A ma connaissance, il y en a plusieurs, selon la combinaison qui se forme lors de la combustion, et 2 ou 3 sont vraiment les plus dangereuses. Sont-ce celles qui ont été trouvées?
HPA... quand est-ce qu'on va se décider à prendre réellement en compte ces polluants. Ceux là, on les trouve lors de TOUTE combustion de n'importe quelle matière, et avec une toxicité avérée (Benzo (a) pyrène notamment).
BREF, sur Lubrizol, on tente de faire un procès des dioxines, comme s'il n'y avait que ce type de composés qui avaient été rejetés, alors qu'on en est sûrement très loin.

nimb | 14 octobre 2019 à 10h11 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Votre conseil en droit de la Santé et de l'Environnement Huglo Lepage Avocats
TrichlorScan : mesurer les trichloramines dans l'air sans réactif toxique CIFEC