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Actu-Environnement

Lubrizol : Santé publique France va suivre l'état de santé à long terme des travailleurs

Risques  |    |  F. Gouty

L'agence Santé publique France a annoncé avoir lancé, le 4 mai, un nouveau dispositif de suivi des conséquences épidémiologiques de l'incendie de l'usine Lubrizol et des entrepôts de NL Logistique survenu à Rouen, le 26 septembre 2019. L'objectif est, sur demande de la direction générale de la Santé (DGS), de « suivre et décrire l'état de santé des travailleurs exposés à l'incendie ou à ses suites » et de « le comparer à celui de travailleurs référents [qui n'ont pas été impactés par l'incendie ; NDLR] et ainsi d'identifier de potentielles augmentations dans la survenue d'événements de santé ».

Réalisée en deux temps, sur un an, puis sur cinq ans, l'enquête concernera trois catégories de professionnels répartis sur 119 communes de Seine-Maritime : les travailleurs intervenus sur le site au moment de l'incendie ou jusqu'à la fin du chantier de remédiation (en septembre 2020) ; ceux qui, au moment de l'incendie, exerçaient dans des entreprises situées à proximité du site (dans un rayon de 1,2 kilomètre), dans l'axe du panache de fumée ou dans l'une des 119 communes ciblées. Santé publique France suivra plus particulièrement le nombre de recours aux soins ou d'hospitalisations, l'apparition éventuelle de maladies cardiovasculaires ou respiratoires chroniques ainsi que toute occurrence liée à la santé mentale.

« Les résultats permettront d'éclairer la décision publique dans la mise en place de mesures de prise en charge médicale, et de prévention des populations concernées, atteste l'agence. Ces résultats permettront également d'adapter la gestion d'autres accidents industriels. » Ils s'ajouteront par ailleurs aux conclusions du dispositif de surveillance installé pendant un mois par l'équipe médicale du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) au lendemain de l'incendie.

Cela étant, si l'Union des victimes de Lubrizol (UVL) se réjouit de la nouvelle, elle déplore la lenteur de sa mise en place. « Cela démarre plus de trois ans et demi après, déclare l'association sur Twitter. Et pour le suivi santé de nos enfants, Agnès Firmin-Le Bodo [ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé ; NDLR] et Olivier Véran [porte-parole du Gouvernement ; NDLR], on commence dans dix ans ? » Dans une lettre adressée à l'agence sanitaire, l'association regrette également l'absence d'une « concertation extérieure » préalable au lancement de ce dispositif et demande une réunion d'information.

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