Un programme prioritaire de recherche doté de 40 millions d'euros vient d'être lancé pour lutter contre l'antibiorésistance. L'objectif ? Favoriser l'interdisciplinarité et faire émerger une synergie des recherches fondamentales, environnementales, cliniques, de santé publique, et vétérinaires. Le programme sera coordonné par l'Inserm dans cette approche dite d'« une seule santé ».
Cet appel à manifestation d'intérêt (AMI) financera, à hauteur de 1 à 3 millions d'euros des projets de recherche de longue durée (quatre à six ans). Parmi les quatre axes (1) visés, ces derniers devront notamment porter sur le contrôle et la maîtrise de l'usage et de la dissémination des antibiotiques dans tous les domaines pour réduire la pression de sélection environnementale
« L'effet réel des traces d'antibiotiques retrouvées dans l'environnement sur l'homme est encore mal connu, mais favorise très probablement le développement de résistances jusqu'à présent observées essentiellement en médecine humaine et animale », avait souligné dans son rapport la mission Carlet. Une feuille de route gouvernementale interministérielle a été notamment adoptée en 2016 et en novembre 2017, les ministères de la Santé, de l'Agriculture, de l'Environnement, de l'Éducation nationale et de la Recherche, avaient lancé un programme interministériel pour lutter contre l'antibiorésistance.
Chaque année en France, il y aurait 125 000 infections à bactéries multi-résistantes qui provoqueraient environ 5 500 décès.