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Actu-Environnement

Lutte contre le campagnol et emploi de bromadiolone de nouveau encadrés

Agroécologie  |    |  L. Radisson

L'arrêté interministériel relatif au contrôle des populations de campagnols nuisibles aux cultures et à l'utilisation de pesticides contenant de la bromadiolone est paru au Journal officiel du mercredi 4 juin. Le projet de texte avait été soumis à la consultation du public à l'automne.

Le ministère de l'Agriculture a reçu plus de 5.000 messages dans ce cadre, dont la plus grande proportion liée à une cyberaction visant à s'opposer à l'utilisation de la bromadiolone et demandant à déclasser les prédateurs naturels des petits rongeurs (renard, martre, fouine, putois, belette…) de la liste des nuisibles. Seuls 17 messages ont au contraire demandé un assouplissement des conditions d'utilisation du rodenticide ou affirmé la nécessité d'y recourir. Au final, la consultation aura donné lieu à une seule modification du texte, consistant à préciser la quantité maximale d'appât autorisée à l'hectare.

Plans d'actions régionaux

Le reste de l'arrêté est inchangé. Il prévoit des plans d'actions régionaux élaborés et mis en oeuvre par l'organisme à vocation sanitaire (OVS) dans le domaine végétal. Ces plans d'actions devront comporter à la fois des mesures de surveillance, de prévention et de lutte. Les mesures de prévention sont, en particulier, des pratiques agricoles adaptées, comme le travail régulier du sol, mais aussi la gestion du paysage et les dispositifs favorisant la présence des prédateurs. "La mise en place de contrats de lutte entre l'OVS et les agriculteurs volontaires est encouragée", indique le ministère de l'Agriculture.

L'arrêté prévoit également la possibilité pour le préfet de rendre obligatoire la lutte sur certaines zones à un stade précoce d'infestation mais aussi celle d'interdire la lutte chimique dans les zones de présence d'espèces protégées.

Le texte prévoit "des conditions de distribution, de traçabilité et d'emploi très strictes" des produits contenant de la bromadiolone, indique le ministère de l'Agriculture. Cet anticoagulant hautement toxique présente en effet des risques d'empoisonnement de la faune sauvage, notamment des rapaces. "Pour limiter l'exposition des espèces non cibles, notamment des prédateurs, les appâts doivent être enfouis et les cadavres de campagnols collectés et éliminés et les traitements sont interdits sur les parcelles où les populations de campagnols ont dépassé un certain seuil", entend rassurer le ministère.

Réactions7 réactions à cet article

Continuons à empoisonner les prédateurs et à se plaindre de la prolifération des rongeurs, ces types marchent sur la tête.
Alors que dans les secteurs ou l'on installe les conditions favorables, la régulation se fait naturellement. Le travail du sol, cité comme solution, nous démontre le niveau d'incompétence de ces administrations et nous donne l'impression qu'ils sont à la solde du moindre intérêt économique, du moindre lobbyiste, mais ce n'est certainement pas qu'une impression!

JFK | 05 juin 2014 à 11h20 Signaler un contenu inapproprié

On a un ravageur des cultures, le campagnol, même si leur pullulation est un phénomène cyclique naturellement régulé par les prédateurs. Seulement voilà on a continué d'arracher les haies, qui servaient de gîtes à ses prédateurs, le renard et les mustélidés. Et pendant le même temps, on les classe "nuisibles" alors qu'ils pourraient être classés "auxiliaires de culture". Heureusement on a un raticide, le bromadiolone, qui empoisonne en même temps les prédateurs et donc rend encore plus dépendant à ce produit. D'un point de vue marketing, c'est génial!!!

On aurait préférer du législateur la mise en place d'un plan de conversion vers la lutte biologique. Mais on n'en est pas encore là malheureusement. La lutte chimique a de beaux jours devant elle encore.

Gaet | 05 juin 2014 à 17h28 Signaler un contenu inapproprié

Le problème de ces poisons est de rendre toxique aux charognard les cadavres. Il est pratiquement impossible d'empêcher ces animaux de trouver et manger les rongeurs morts.
Il faut, si on veut continuer avec les poisons, mettre au point des produits qui n'ont pas cette funeste propriété. Ce n'est pas facile, il faudrait que la molécule soit biodégradée peu aprés la mort du rongeur. Il est peut-être possible que la transformation se fasse peu avant la mort.
D'un autre côté protéger les prédateurs et simultanément les priver de proies est incohérent. Il faut viser un équilibre naturel prédateur proies, avec pour conséquence les problèmes cycliques.
De toute façon il faut vraiment ne plus employer ces poisons qui sont encore dangereux pour les charognards!

ami9327 | 06 juin 2014 à 09h15 Signaler un contenu inapproprié

"les cadavres de campagnols [doivent être] collectés et éliminés" : on croit rêver !!
Toute personne un tant soit peu censé sait que cette loi est innaplicable et invérifiable sur le terrain.
Cela démontre de nouveau que les legislateurs-technocrates rédigent les lois depuis les hautes sphères administratives sans se préocupper de leur application sur le terrain.
Ces personnes ne sont pas dignes de nous représenter et devraient être congédier sans la moindre forme de procès.

RB

robin | 06 juin 2014 à 14h11 Signaler un contenu inapproprié

a quoi servent les consultations publiques si l'on n'en tient pas compte!!!!!
Le lobby agricole toujours et encore

lio | 08 juin 2014 à 12h24 Signaler un contenu inapproprié

les campagnols des champs ,c'est un gros souci.faudra bien trouver un moyen de lutte respectueux des prédateurs.on ne peut pas compter que sur eux.un poison,leur donner une maladie ,je sais pas mais faut trouver le plus vite possible.

denis | 28 juillet 2014 à 00h07 Signaler un contenu inapproprié

A Denis

Depuis plusieurs millénaires, les agriculteurs se sont bien accommodés des campagnols : je ne vois pas pourquoi il faudrait dorénavant trouver un moyen de lutte "respectueux". L'agriculture moderne a du mal à comprendre qu'elle vit des "ressources" naturelles dont l’existence est intimement liée à de nombreux équilibres naturels. Plus l'homme interviendra dans ces équilibres naturels, plus on risque de les dégrader.

Robin

robin | 28 juillet 2014 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

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