L'association Amorce salue "une avancée majeure" dans la récente publication de l'arrêté sur le recyclage des mâchefers en technique routière.
L'association, qui regroupe des collectivités territoriales et des professionnels pour la gestion des déchets, rappelle qu'elle était à l'origine, dans le cadre du Grenelle, de la proposition de renforcer les conditions environnementales de recyclage des mâchefers.
Amorce regrette néanmoins que la grave de mâchefer "conserve son statut de déchet sous la responsabilité de son producteur", alors que son élaboration dans une installation de maturation et d'élaboration (IME) "devrait lui conférer le statut de produit". Elle rejoint par là les critiques émises courant décembre par des entreprises de recyclage à l'encontre de l'arrêté. L'association déplore également que l'utilisation des mâchefers "semble limitée aux ouvrages routiers revêtus, alors qu'ils ne représentent que 50 % du mâchefer recyclé depuis plus de 15 ans dans le cadre de la réglementation précédente".
Une circulaire d'application attendue
L'association se dit enfin préoccupée par la situation des collectivités qui produisent du mâchefer et indique son souhait d'"engager un vaste travail d'identification des bonne pratiques de recyclage". Elle désire encourager par là les maîtres d'ouvrage de travaux publics "à promouvoir le recyclage de ce matériau alternatif dans le cadre de leurs marchés publics".
Dans l'attente de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation prévue le 1er juillet prochain, l'association "attend avec impatience" la publication par le ministère de l'Ecologie de sa circulaire d'application, de même que la validation du guide d'application rédigé par un groupe de travail auquel elle participe avec l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) et le Syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains et assimilés (SVDU).