Trois entreprises de recyclage des mâchefers (Lingenheld, Moulin TP/Modus Valoris et Yprema) et une société d'économie mixte (Valenseine) font part, dans un communiqué, de leur opposition au récent arrêté sur le recyclage des mâchefers en technique routière.
A leurs yeux, ce texte, "en totale opposition avec l'ordonnance du 17 décembre 2010, oublie de prendre en compte 15 ans d'expérience positive des collectivités locales, des professionnels du secteur et de leurs recommandations émises depuis trois ans. Le Ministère se refuse de reconnaître les mâchefers, après recyclage, comme étant de véritables matériaux. Il s'obstine à maintenir, sans justification, une traçabilité déchet après passage sur une Installation de Maturation et d'Elaboration (IME)".
L'arrêté ne reconnaît pas le statut de "produit" pour les graves de mâchefers sortant d'une installation de maturation et de transformation, c'est-à-dire après le recyclage, alors que c'est le garant de la transformation de déchets en produit, indiquent les professionnels qui réclament "un remaniement juridique et économique" du nouvel arrêté.
Le maintien de ce texte en l'état pourrait "quadrupler le coût du traitement des mâchefers pour les collectivités locales", indiquent les sociétés, "sans aucune justification sanitaire ou environnementale".