Alors que l'Efsa a indiqué ce jeudi qu'elle estimait l'étude sur la toxicité du maïs transgénique NK603 et du Round up non valable scientifiquement car des informations manquaient quant à la méthodologie, le professeur Séralini, qui a dirigé cette étude, a indiqué à l'AFP qu'il ne fournirait aucune donnée supplémentaire, ce que lui demande l'agence.
"Nous attendons qu'ils fournissent ceux qui ont permis d'autoriser cet OGM et ce pesticide en particulier mais aussi les autres OGM", explique le chercheur pour qui l'agence est "juge et partie" : "Notre but, c'est la plus grande transparence pour qu'on puisse faire une évaluation scientifique sérieuse de ce maïs avec tous les éléments, pas seulement avec une partie et des gens (l'EFSA) qui gardent l'autre secrète, alors qu'on a déjà bloqué leur budget pour conflit d'intérêts".
Depuis sa publication le 19 septembre dernier, l'étude divise la communauté scientifique. Alors que certains chercheurs ont dénoncé dans les colonnes de Marianne un coup médiatique, d'autres proposent, dans une tribune publiée dans Le Monde, que "des fonds suffisants soient alloués à l'équipe ayant publié cette étude pour vérifier leurs observations de façon complète et rigoureuse, en partenariat étroit avec l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation et de l'environnement."
Le professeur Séralini indique, en guise de réponse, vouloir être jugé par "la vraie communauté scientifique, pas par celle qui s'exprime dans Marianne et qui est composée à 80% de gens qui ont permis les autorisations de ces produits".