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L'accélération du marché des cleantech profite aux start-up

Les investissements mondiaux battent des records dans le domaine des cleantech et sont marqués par l'émergence de nouveaux marchés. Dans ce secteur, les start-up françaises tirent leur épingle du jeu, notamment à l'export.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Environnement & Technique N°358
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°358
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"2015 est une année record pour le financement des énergies renouvelables au niveau mondial. Si la croissance des investissements reste modérée (4%), il faut prendre en compte la baisse des coûts qui a engendré une hausse de la capacité installée de 30%, souligne Alexis Gazzo, associé du cabinet de conseil EY, lors de la présentation du panorama des cleantech 2016, réalisé avec Green univers. On craignait qu'avec la baisse du prix du pétrole, ce secteur soit impacté mais cela n'a pas été le cas". Au total, les investissements ont atteint 329 milliards de dollars.

La Chine attire près d'un tiers des investissements et est devenue, l'année dernière, la première capacité solaire installée. L'Europe ne représente que 20% du marché, qui est désormais boosté par les pays émergents (Inde, Afrique du Sud, Brésil, Mexique…). "En 2016, il faudra suivre l'Iran, l'Argentine et plus globalement l'Afrique et le Moyen-Orient", estime Alexis Gazzo.

De nouveaux financements se développent (green bonds, crowfunding…) et les effets de la COP 21 se font sentir. L'accord de Paris et la cible des 2°C ont réorienté les stratégies de financement de nombreux fonds d'investissement et d'entreprises. "Un mouvement de fonds se met en place", analyse l'expert EY. Selon lui, les entreprises françaises, plutôt pionnières dans les écotechnologies, devraient tirer leur épingle du jeu. Olivier Dupont, président du fonds d'investissement Demeter partners, confirme cette tendance : "Depuis deux ans, nous constatons un phénomène d'accélération de l'innovation, et notamment des start-up".

Les start-up au cœur de l'innovation

L'année 2015 a également été un record pour les levées de fonds en France. Il y en a eu 104, pour un montant total dépassant le milliard d'euros. Soit 55% de plus que l'année précédente. "C'est un bond spectaculaire, note Patricia Laurent, directrice de la rédaction de Green univers. Mais il faut le nuancer par le fait que quelques très grosses opérations ont été réalisées, comme celle de Blablacar (177 M€)". Les énergies renouvelables ont dominé ces opérations financières (414 M€), suivies de l'écomobilité (246 M€) et de l'efficacité énergétique (234 M€).

Dans l'Hexagone, les énergies marines (et notamment l'hydrolien), le biogaz, l'éolien flottant et les smart grids font partie des secteurs dynamiques ou en voie de l'être. L'éolien terrestre redémarre, tandis que le solaire reste encore amorphe. Le stockage est encore au stade expérimental en France, alors que les projets se multiplient dans de nombreux pays.

Dans ces domaines, les start-up sont au cœur de l'innovation. Les grands groupes, tels qu'Engie, font de plus en plus appel à elles sur ces segments porteurs. "Nous lançons des appels à projets pour identifier les entreprises positionnées sur certaines briques technologiques. Nous travaillons actuellement avec une trentaine de start-up", explique Ludovic Parisot. L'entreprise pousse également ses salariés innovateurs à rejoindre des incubateurs d'entreprises pour développer leur projet. "Cinq sont déjà sortis d'incubation, 18 équipes sont encore à ce stade".

Les start-up figurent également parmi les entreprises tricolores qui se positionnent à l'export, sur les marchés porteurs. A l'instar de Powidia, qui propose des solutions intégrées de fourniture d'électricité en zone isolée ou encore d'Ideol, spécialiste de l'éolien flottant, qui va installer d'ici la fin de l'année trois démonstrateurs de flotteurs : un en France et deux au Japon. "Nous serons la seule entreprise au monde à avoir trois démonstrateurs à l'échelle 1", se réjouit Bruno Geschier, directeur marketing de cette start-up qui compte une soixantaine de collaborateurs. Selon lui, pas de secret : "L'export n'est pas la solution de panique parce que le marché français s'effondre. C'est une stratégie de développement. Nous avons constitué une équipe pour cela, avec douze nationalités différentes". Ciel & terre dans le solaire flottant, Blablacar dans l'écomobilité, mais aussi Enertime dans l'efficacité énergétique réussissent également à l'international.

Les marchés porteurs à l'export

De nombreux marchés s'ouvrent aux écotechnologies. "Les opportunités sont nombreuses en Asie. Le Japon est un marché difficile à pénétrer, à cause des normes notamment, mais si on a une technologie de niche, on peut y arriver, indique Hélène Buriev, chef du service Energie et Environnement chez Business France. Singapour investit beaucoup dans l'efficacité énergétique, comme le monitoring des consommations et a créé le métier d'energy manager dans les entreprises". L'Indonésie, qui fait face à de nombreuses pressions (sols, eau…), ou l'Inde avec son programme de smart cities constituent également des marchés à prospecter selon l'experte. "Pour cela, il faut proposer des offres globales et intégrées, insiste-t-elle, ajoutant : Proposer des solutions de financements constitue la cerise sur le gâteau".

L'Afrique est également un marché d'avenir. "C'est le moment d'y aller", estime Hélène Buriev, puisque des pays comme le Kenya mettent en place des appels d'offres ou cherchent des solutions pour la production isolée.

"Il ne faut pas oublier qu'aux portes de la France, il existe des marchés porteurs, comme la Roumanie, la Pologne ou encore l'Italie", conclut enfin l'experte.

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