La Commission européenne a autorisé le projet de concentration entre les sociétés chimiques Dow et DuPont, toutes deux basées aux Etats-Unis. Annoncée en décembre 2015, cette fusion faisait craindre une restriction de la concurrence par les prix et la variété sur plusieurs marchés de pesticides existants et une réduction de l'innovation. Cette validation de la Commission européenne est donc assujettie à plusieurs conditions.

Les deux entreprises doivent supprimer le chevauchement sur les marchés en cédant une partie des activités "pesticides" de DuPont : les herbicides destinés aux céréales, au colza, au tournesol, au riz et aux pâturages (Thifensulfuron, Tribénuron, Metsulfuron, Chlorsulfuron, Triflusulfuron, Lenacil, Flupyrsulfuron, Ethametsulfuron et Azimsulfuron) et les insecticides destinés à lutter contre les insectes broyeurs et les insectes suceurs sur les fruits et les légumes, etc. (Indoxacarb, Cyazypyr et Rynaxypyr). Elles doivent aussi céder l'ensemble des installations pour la fabrication des produits et le personnel concerné et presque la totalité de la structure mondiale de R&D de DuPont.

En ce qui concerne certains produits de la pétrochimie, secteur dans lequel les deux sociétés sont des acteurs importants, les parties doivent céder des actifs significatifs de l'activité "pétrochimie" de Dow afin de préserver une concurrence effective.

"Cette opération est l'un des multiples projets de concentration que connaît le secteur agrochimique", prévient la commission qui mène actuellement trois autres enquêtes sur ces concentrations. Elle s'intéressera prochainement à la fusion de Bayer et Monsanto.