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Marché du recyclage : une croissance de 3% attendue pour 2014 selon Xerfi

Si le secteur du recyclage conserve une activité en croissance, il subit les conséquences du ralentissement économique, selon une étude du cabinet Xerfi. Les évolutions réglementaires devraient toutefois permettre une reprise.

Déchets  |    |  D. Laperche
Marché du recyclage : une croissance de 3% attendue pour 2014 selon Xerfi
Environnement & Technique N°330
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°330
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Si l'actualité, avec la conférence environnementale, a placé le recyclage au cœur des débats, ce secteur subit cependant les conséquences de la crise, selon le cabinet Xerfi.D'après l'analyste, qui précède de peu la publication des chiffres officiels de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) qui aura lieu le 3 octobre à Nantes lors des 12e assises des déchets (1) , l'indicateur d'activité affiche une hausse de 5% par an entre 2005 et 2013. Il ne devrait pas dépasser les 3% en 2014.

Différentes filières de recyclage connaissaient aujourd'hui des difficultés. Ainsi l'industrie française du papier – carton subit depuis une dizaine d'année un contexte difficile.

"La consommation de pulpes recyclées en 2013 était 15% inférieure au niveau atteint en 2008", note Xerfi.

Quatre typologies d'acteurs

Le cabinet a toutefois différentié quatre typologies d'acteurs : les recycleurs régionaux qui opèrent au niveau local (qui pourront conquérir des clients de plus grandes taille en répondant à des appels d'offres en commun), les mono-recycleurs qui se différencient de la concurrence (toutefois le recyclage d'un seul déchet est une stratégie risquée, selon Xerfi), les généralistes des déchets comme Veolia Environnement ou Suez Environnement (des partenariats stratégiques peuvent se nouer comme l'alliance Veolia Environnement et Total pour la valorisation des huiles de moteur dans la co-entreprise Osilub) et enfin les leaders du recyclage comme Paprec ou Derichebourg, spécialisés dans la collecte et valorisation de plusieurs déchets.

Crise, augmentation des postes de charges (embauches de nouveaux salariés contrôle-qualité, hausse des prix de l'énergie, modernisation des appareils de production), réduction des demandes de matières premières recyclées, etc. : la santé financière des plus petites structures a été mise à mal. Pour le cabinet, les entreprises resteront prudentes à l'avenir dans leurs achats d'acier, de verre et papier recyclés, au vu du contexte difficile.

Internalisation des activités de recyclage

Les fournisseurs de déchets ont également modifié leurs comportements : certains industriels préfèrent en effet internaliser l'activité de recyclage. Ainsi Rhodia effectue, sur son site de la Rochelle, la réutilisation des terres rares issues des aimants des éoliennes, véhicules électriques ou disques durs. Dans le même temps, l'offre des recycleurs a tendance à s'homogénéiser, suivant l'intensification de la concurrence, selon Xerfi.

Dans ce contexte moins favorable, un élément devrait contribuer à rassurer les entreprises du recyclage : la légère augmentation du prix des matières premières secondaires en 2014. "La ré-industrialisation de l'économie américaine et le maintien à haut niveau de la consommation des industriels chinois entraîneront des tensions sur les approvisionnements en matières premières et une hausse de leurs cours", explique Xerfi.

Un contexte réglementaire favorable

La profession pourra également compter sur un contexte réglementaire favorable. Les ferrailles, acier et aluminium ont notamment vu l'émergence d'une nouvelle réglementation sur la sortie du statut de déchet, "qui lève les contraintes sur la libre circulation de ces métaux en Europe" pointe Xerfi.

Même si cette dernière connaît des difficultés, la filière du recyclage des véhicules hors d'usage (VHU) se met en place : elle devra assurer le recyclage de 95% des VHU d'ici 2015.

"Le secteur de la construction s'est par ailleurs engagé à accroître le taux de valorisation des déchets du BTP", souligne Xerfi.

Autre perspective encourageante, selon le cabinet : la création de certificats de recyclage négociables. La Commission européenne réfléchit en effet à l'introduction de nouveaux outils pour stimuler le secteur. Avec celui-ci, les producteurs de déchets devront acquérir des certificats qui justifient de leurs actions en matière de recyclage. "Un outil destiné à augmenter le taux de valorisation des déchets et, in fine, l'activité des recycleurs", explique Xerfi.

1. Plus d'infos sur les Assises
https://www.actu-environnement.com/ae/agenda/manif/12e-assises-dechets-17731.php4

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