Alors que la valeur globale des biens bâtis a diminué, le prix des forêts non bâties a augmenté du fait des hausses du prix de la terre et du bois (+55% en deux ans). La crise, qui s'est brutalement révélée au dernier trimestre de 2008 ne semble pas infléchir ces tendances mais l'évolution du prix du bois, dans un contexte de déprime du secteur de la construction, constitue un facteur d'incertitude sur le marché des forêts en 2009.
La Société Forestière remarque par ailleurs que les personnes morales privées sont toujours plus nombreuses parmi les acheteurs. Leurs achats représentent plus du tiers des surfaces échangées et ont égalé ceux des personnes physiques non agricoles pour la première fois. Les agriculteurs renforcent également leur présence : ils représentent 12 % du marché contre 9 % l'année dernière. Mais les personnes physiques non agricoles restent les premiers vendeurs avec 85 % des transactions de biens forestiers et 62 % des surfaces.
Une nouvelle fiscalité
Dans le cadre de la loi de finances pour 2009, le placement forestier a été concerné par deux mesures fiscales visant à inciter les investisseurs. Le premier dispositif permettra une réduction d'impôt sur le revenu afin de soutenir la réalisation de travaux forestiers. Cela concerne les opérations de renouvellement des peuplements et leur entretien, la création de routes forestières et d'aménagements pour la mobilisation des bois. Cette mesure est destinée à tous les producteurs de bois qui souhaitent faire des travaux forestiers, dès lors qu'ils détiennent leurs forêts en direct ou sous forme de parts de groupement forestier.
Le second dispositif traite sur un même pied d'égalité au regard de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) tous les porteurs de parts de groupements forestiers quel que soit leur mode de constitution (apports en nature ou en espèces) alors que ce n'était pas le cas jusqu'à maintenant.
Aux yeux de la Société forestière ces nouveautés fiscales vont encourager la venue de capitaux vers ce secteur de l'économie.