Et le brut qui se déverse dans le golfe du Mexique depuis 40 jours à un débit quotidien de deux à trois millions de litres, pourrait continuer à s'écouler au moins jusqu'en août, ont d'ores et déjà prévenu la Maison Blanche et la compagnie pétrolière.
BP se prépare désormais à expérimenter une nouvelle opération qui n'est pas sans risques à 1.500 m de profondeur : il s'agira une nouvelle fois de couvrir le puits à l'aide d'une cloche et de conduits sous-marins afin de pomper le pétrole. Pour ce faire, la compagnie prévoit de sectionner les pipelines endommagés et d'y ajuster une structure permettant de capturer le pétrole. Ce dernier serait ensuite siphonné jusqu'à un navire. Cette opération pourrait durer jusqu'à une semaine. Cependant, même en cas de réussite de celle-ci, BP attend l'achèvement de puits secondaires qui seront prêts en août pour colmater définitivement la fuite... Le groupe pétrolier n'exclut pas non plus que les opérations en cours soient retardées, la saison des ouragans devant débuter ce mardi dans la région.
Interrogée le dimanche 30 mai par la chaîne de télévision CBS, la conseillère du président Barack Obama pour l'énergie, Carol Browner a déclaré que l'administration américaine ''se prépare au pire'' face à cette catastrophe, qu'elle a présenté comme le pire désastre écologique que les Etats-Unis aient jamais connu. Elle a également souligné que la dernière tentative infructueuse d'arrêter la catastrophe avait provoqué une augmentation temporaire des volumes relâchés de l'ordre de 20 %.
Article publié le 01 juin 2010