Menée par une équipe de chercheurs espagnols entre septembre 2004 et février 2005, presque deux ans après que se sont écoulées 67.000 tonnes de pétrole sur la côte nord-ouest espagnole dans le naufrage du Prestige, l'étude a été réalisée auprès de 501 marins-pêcheurs ayant participé au nettoyage et 177 ne l'ayant pas fait.
L'étude montre que ceux ayant participé au nettoyage ''de la marée noire sur les côtes ont une plus grande fréquence de symptômes respiratoires, de plus grands niveaux de marqueurs suggérant des dommages des voies respiratoires (…) et des altérations chromosomiques dans les lymphocytes, par comparaison avec ceux qui n'ont pas participé au nettoyage''.
''L'étude ne prouve pas que l'exposition au pétrole a causé les anomalies'', préviennent toutefois les chercheurs. Publiée quelques mois après le naufrage de la palteforme pétrolière Deepwater Horizon, l'étude vise tout de même à limiter les dégâts sanitaires auprès des ''50.000 travailleurs et autres [personnes] exposés'' pendant la marée noire de 2010 ou de futures catastrophes.
Les chercheurs recommandent notamment que soient collectés le plus tôt possibles les dossiers médicaux et d'expositions des nettoyeurs de la marée noire, et que soit menée une évaluation détaillée de leur exposition.
Article publié le 26 août 2010