Convaincus que la solution au problème nécessite des aménagements techniques, commerciaux mais également sociologiques, McDonald's France et le Ministère de l'Écologie et du Développement Durable (MEDD) ont décidé de lancer un processus de concertation sur le sujet. Dès le 16 février prochain, un groupe de travail regroupant des représentants de l'ADEME, d'Eco-Emballages, des municipalités pilotes, d'associations de défense de l'environnement, des consommateurs, des fournisseurs d'emballages et des chaînes de restauration rapide se pencherons sur la question. Ce processus de concertation aura pour objectif de mieux comprendre les comportements des consommateurs et le rôle de chacun des acteurs impliqués. Il devrait permettre de concevoir des solutions visant à réduire les quantités de déchets à la source, à augmenter les quantités valorisées ou recyclées et à sensibiliser les clients à des comportements citoyens afin de réduire de façon significative les déchets abandonnés sur la voie publique.
Dans le cadre de sa politique environnementale, McDonald's France s'est penchée sur ses emballages afin de réduire sa production de déchets. Aujourd'hui 90% des emballages et accessoires sont en papier-cartons. Les emballages liés au transport des matières premières ont été optimisés en privilégiant le conditionnement en vrac ou la réutilisation (cuves pour le concentré de cola, cagettes plastiques réutilisables pour les pains). Par ailleurs, le poids des emballages de service (gobelets, boîtes…) a été réduit au minimum. Cependant aucun tri n'est effectué à l'heure actuelle dans les salles pour les déchets des plateaux comme c'est déjà le cas en Allemagne notamment. Ce sujet sera le prochain à faire l'objet d'une réflexion. Pour l'instant l'entreprise se concentre sur les déchets produits côté cuisine. Après les cartons en 2001, McDonald's a mis en place en 2004 une filière de valorisation de ces huiles usagées. 7300 tonnes d'huiles provenant des 1062 restaurants français sont collectées chaque année et valorisées en Allemagne en biodiesel en attendant qu'une filière similaire se mette en place en France. Plus récemment, depuis juillet 2006, l'entreprise teste le tri et le compostage des déchets fermentescibles issus des restaurants d'Evreux et de Gaillon (27) en accord avec les services de la ville et le syndicat en charge du traitement des ordures. Si le test est concluant, la technique sera déployée à tous les restaurants comme l'ont été les autres pratiques en accord avec les directeurs franchisés de chaque restaurant.
De même, les solutions qui auront été définies par le groupe de travail dédié aux déchets de voiries seront testées pendant quelques mois dans les villes de Dijon (21) et d'Albert (80) avant d'être étendues nationalement. Selon, Jean-Pierre Petit, PDG de McDonald's France, l'entreprise a l'ambition d'aller plus loin en matière de valorisation des déchets. Il reste du chemin à parcourir, explique-t-il en précisant que pour beaucoup d'entre eux notre progression ira de pair avec une évolution de comportement de nos clients.
Pour la Ministre de l'Écologie et du Développement Durable, Nelly Olin, cette action vient en complément des travaux du comité d'évaluation des emballages créé en octobre 2005 par le Ministère. En effet, ce comité rassemble les producteurs d'emballages, les conditionneurs, les distributeurs, les collectivités locales, les associations de consommateurs et de protection de l'environnement. Il est chargé d'examiner pour différentes familles de produit si des efforts ont bien été réalisés en matière de réduction des emballages conformément au décret du 20 juillet 1998, relatif à l'éco-conception des emballages, et quels sont les points de blocage qui expliquent qu'il n'a pas été possible d'aller plus loin. Au travers de cette étude, deux objectifs sont visés : illustrer comment concilier le juste emballage et les impératifs du marketing et définir une méthodologie d'évaluation d'un emballage permettant de s'assurer que le poids et/ou le volume de la quantité de matériau ont été minimisés. Dix familles d'emballage sont ainsi étudiées : paquets de céréales, bouteilles de champagne, emballages de sandwichs, pots de crème de soin, téléphones mobiles, meubles en kit, emballages de ventes à distance, poupées et figurines, cafetières et stylos.
Les résultats de ces travaux seront présentés au printemps 2007.