Les mégots et les filtres de cigarettes sont le premier type de déchets collectés sur les plages et dans les mers européennes. Ils représentent 18% des objets décomptés par l'observatoire "Marin Litter Watch" (1) de l'Agence européenne de l'environnement. Jeudi 14 juin, Brune Poirson a reçu les industriels du tabac "afin de les mettre face à leur responsabilité concernant la pollution que génèrent les filtres et les mégots de leurs cigarettes". La secrétaire d'Etat à la transition écologique leur demande "de lui présenter des engagements écologiques volontaires en septembre prochain".
Certes, les fumeurs doivent jeter leurs mégots dans des poubelles, mais les "fabricants [doivent] se mobiliser pour l'écoconception de leurs produits, l'organisation de la collecte, du tri et le cas échéant du recyclage", a défendu la secrétaire d'Etat. Faute de mobilisation des industriels du tabac, "le gouvernement reprendra la main avec la mise en œuvre d'une responsabilité élargie des producteurs (REP)", comme le prévoit la feuille de route sur l'économie circulaire (Frec) présentée le 23 avril dernier.
L'Europe privilégie la REP
Parallèlement, la Commission européenne a présenté fin mai un projet de directive sur la réduction de l'impact de certains produits plastique sur l'environnement. L'exécutif européen apparaît plus strict que le gouvernement français puisqu'il ne laisse pas d'alternative : son projet vise à imposer une REP pour financer la gestion des déchets de filtres de cigarette.
