Dix jours après la fuite de mercaptan survenue le 21 janvier à l'usine chimique Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), la préfecture de Seine-Maritime a annoncé mardi 29 janvier que le traitement de la cuve, à l'origine de l'émission incommodante et malodorante du gaz, "se termine progressivement", selon un communiqué.
Sous le "contrôle permanent" de la Dreal, les opérations de dissolution des résidus solides du fond de cuve, "dont les résultats sont mesurés régulièrement", se poursuivront "jusqu'au nettoyage complet de la cuve et la neutralisation complète de la solution de nettoyage", a précisé la préfecture.
Si les émissions de mercaptan à la cheminée de l'entreprise restent "à un niveau très bas, inférieur" à 5 partie par million (ppm), la préfecture rappelle que ces concentrations ne sont pas susceptibles "d'avoir des effets sur la santé".
Par précaution, le préfet Pierre-Henry Maccioni maintient la veille de tous les services. Le plan particulier d'intervention (PPI) reste activé jusqu'à la fin des opérations.
Redémarrage partiel de la société
Le préfet a également autorisé depuis mardi "le redémarrage partiel et ciblé des activités" de Lubrizol en vue d'approvisionner les clients de la société. M. Maccioni espère enfin "dans les tous prochains jours une sortie de crise", a-t-il annoncé mercredi 30 janvier à la presse.
"Le nettoyage se poursuit avec une solution permettant de dissoudre le fond de cuve", a-t-il déclaré devant l'AFP. Dix tonnes de cette solution de nettoyage ont été évacuées mercredi matin avec un certain nombre de particules. Ce qui est évacué, "ce sont des produits neutralisés qui vont ensuite être traités". Il resterait encore une vingtaine de tonnes de cette solution de nettoyage à évacuer avec les particules restantes au fond de la cuve.