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Mercure : quand la pression des associations porte ses fruits

En février 2009, FNE publiait une étude sur les niveaux inquiétants d'émissions de mercure relevés aux abords d'industries du chlore. Un an après, le dossier avance avec l'annonce de la conversion du site Arkema de Jarrie d'ici 2013.

Risques  |    |  S. Fabrégat
   
Mercure : quand la pression des associations porte ses fruits
   
Il y a plus d'un an, en février 2009, France Nature Environnement publiait une étude alarmante sur le mercure dans l'industrie du chlore. Des mesures réalisées auprès de quatre sites industriels révélaient alors des niveaux d'émissions préoccupants pour l'homme et pour l'environnement. Le site Arkema de Jarrie (Isère) était particulièrement pointé du doigt avec quelques pics atteignant 20.000 ng/m3 air, soit 20 fois la dose maximale admise par l'organisation mondiale de la santé (OMS). FNE dénonçait en même temps le report de la suppression des cellules à mercure dans l'industrie du chlore (8 % du total des émissions nationales de mercure), initialement prévue pour 2010 et renvoyée à 2019.

Le ministère en charge de l'Ecologie avait immédiatement réagi à l'étude et demandé qu'un comité de pilotage composé de FNE, des pouvoirs publics et d'Arkema poursuive les investigations. Un après, les choses ont bougé : un secrétariat permanent à la prévention des pollutions industrielles (SPPPI) vient d'être lancé sur le bassin grenoblois. Le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de Jarrie a été mobilisé, l'Etat devrait le financer à hauteur de 40 %.
Et s'est félicité FNE : lors de l'inauguration du SPPPI, le 30 avril, Chantal Jouanno a annoncé officiellement l'abandon de la technologie mercure dans la production du chlore au profit d'une technologie alternative sur le site d'Arkema. ''La conversion proposée par le groupe Arkema pour le site de Jarrie permet à la fois de réduire les risques technologiques auxquels la population est exposée, de convertir le procédé actuel à base mercure d'ici fin 2013. L'entreprise anticipe l'échéance réglementaire de 2019, tout en pérennisant une activité industrielle sur le site. Depuis plusieurs mois, j'y travaille avec les industriels concernés. Nous sommes prêts à nous engager sur cette solution'', a déclaré à cette occasion la secrétaire d'Etat à l'Ecologie.

''C'est quelque chose que nous demandons depuis longtemps, réagit Marc Sénart, chargé du dossier pour FNE. C'est d'abord une bonne nouvelle pour l'environnement car le site continue à rejeter 80 kg par an de mercure dans l'air et dans les sols. On va donc éviter ces rejets. C'est une bonne nouvelle également pour le volet social qui nous tenait à cœur : c'est une conversion de site, et non une fermeture, ce qui permettra de préserver les emplois. Cet investissement devrait enfin permettre de dynamiser le site et de le rendre plus compétitif''.
Cinq autres sites sont concernés en France. ''Nous n'avons pas de retours pour l'instant sur ces dossiers. Nous maintenons nos attentes sur l'ensemble des sites'', conclut Marc Sénart.

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