Le Secrétariat de la Convention de Bâle a publié le 4 septembre des directives techniques pour la gestion écologiquement rationnelle des déchets de mercure. Ces directives ont été adoptées par la dixième réunion de la Conférence des parties, qui s'est tenue en octobre 2011.
"La manipulation, la collecte, le transport ou l'élimination inappropriés de déchets constitués de mercure élémentaire et de déchets contenant du mercure ou contaminés par cette substance, tout comme certaines techniques d'élimination, peuvent entrainer des rejets de mercure", rappelle le document.
Le mercure est ou a été largement utilisé dans des produits tels que les instruments médicaux (thermomètres, sphygmomanomètres), les interrupteurs et relais, les baromètres, les ampoules fluorescentes, les piles et les amalgames (plombages) dentaires ainsi que dans la production industrielle. "Le mercure peut aussi être un produit dérivé du raffinage de matières premières ou de procédés de production comme l'extraction non ferreuse et les opérations pétrolières et gazières", détaille la publication.
Polluant global dangereux
Le mercure est reconnu comme un polluant global dangereux. Les émissions et les rejets de mercure peuvent être causés par l'activité humaine ou provenir de sources naturelles. "Une fois que le mercure est libéré dans l'environnement, il subsiste dans l'atmosphère (vapeur de mercure), le sol (mercure ionique) et en phase aqueuse (méthylmercure (MeHg ou CH3 Hg+ ))", rappelle le document. Une partie du mercure dans l'environnement se retrouve dans la chaine alimentaire en raison de la bioaccumulation et de la bioamplification et finit par être ingérée par les humains.
"Garantir la gestion écologiquement rationnelle, particulièrement des déchets constitués de mercure élémentaire et de déchets contenant du mercure sera un problème crucial pour la plupart des pays", avertit le Secrétariat de la Convention.