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Merrill Lynch confirme l'atout des entreprises qui adoptent une démarche environnementale proactive

Selon une étude du groupe Merrill Lynch, les entreprises qui prennent des initiatives dans le domaine de l'environnement peuvent réduire leurs coûts opérationnels et se démarquent de leurs concurrents en identifiant de nouveaux marchés porteurs.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le groupe Merrill Lynch, l'un des leaders mondiaux dans le domaine de la gestion et du conseil en finance, estime que les entreprises qui prennent l'initiative de relever les défis liés à l'environnement peuvent réduire leurs coûts opérationnels (énergie ou transport), tout en se démarquant de leurs concurrents en identifiant de nouveaux marchés porteurs. C'est en effet une des conclusions de la dernière étude intitulée « Combating Climate Change – Opportunities and Risks » du groupe, qui analyse la bonne volonté des entreprises à l'égard des questions environnementales.
Alors que le changement climatique occupe une place de plus en plus importante sur la scène politique mondiale, cette étude a vocation à évaluer les conséquences de ces questions sur les performances opérationnelles des entreprises et d'identifier les bénéfices tirés des actions prises par les entreprises en faveur de l'environnement.
L'étude s'articule autour de plusieurs points : bénéfices au sens large de l'adoption d'une approche pro-environnementale, impact des pressions réglementaires croissantes sur les entreprises en termes de réduction des émissions, demande croissante des investisseurs pour davantage de transparence au niveau des émissions de carbone et influence de la prise de conscience écologique du grand public sur les habitudes d'achat.

L'étude montre que parmi les bénéfices tirés d'une approche proactive en matière d'environnement figurent la diminution du risque d'interruption de la chaîne logistique et de la main-d'œuvre et l'amélioration de la gestion des risques. Par ailleurs, compte tenu de l'importance accrue accordée par l'ensemble des gouvernements à la réduction des émissions de carbone à l'échelle mondiale, les entreprises qui montreront l'exemple en matière de respect de l'environnement pourraient contribuer à façonner les nouvelles politiques et réglementations. À terme, nous estimons qu'il sera de plus en plus difficile pour les entreprises de poursuivre leurs pratiques néfastes en matière d'environnement, dans la mesure où les gouvernements multiplient les réformes législatives, où les investisseurs adoptent une position plus engagée sur ces questions et où les consommateurs demandent une plus grande transparence tout au long de la chaîne logistique, souligne Zoe Knight, responsable de la recherche sur l'investissement socialement responsable chez Merrill Lynch et auteur de cette étude. De notre point de vue, le marché devrait valoriser ces risques en conséquence du point de vue financier et de la réputation des entreprises.

Par ailleurs, alors que la législation devrait se durcir et affecter un grand nombre de secteurs, l'auteur de l'étude prévient que les pouvoirs publics pourraient imposer de graves sanctions financières aux entreprises qui ne respecteraient pas la législation en matière d'émissions de carbone à moyen et long terme. Si les secteurs liés à la production d'énergie sont à l'origine des plus forts rejets de dioxyde de carbone (40 %), ce problème affecte l'ensemble des secteurs économiques, rappelle Zoe Knight.

Depuis quelques années, le changement climatique investit les gouvernements et les institutions internationales à travers les risques sociaux, environnementaux et économiques qu'il sous-entend. Ces risques sont également étudiés de près par les assureurs et investisseurs qui ont lancé en 2000 le projet Carbone Disclosure (CDP) afin de savoir comment les entreprises envisageaient le changement climatique et ses conséquences sur leurs activités. Le CDP se présente sous forme d'un questionnaire envoyé tous les deux ans aux 500 plus importantes sociétés cotées au monde en termes de capitalisation boursière (FT500). Il a pour objectif d'informer les investisseurs membres du CDP sur les risques mais aussi les opportunités que représentent « la contrainte carbone » et le changement climatique pour les entreprises. Les questions abordent aussi bien les risques en tant que tels mais également les innovations, le management interne, le coût de l'énergie, etc.

Pour l'édition 2006, le CDP avait décidé d'étendre son panel à un plus grand nombre d'entreprises. En France notamment, avec la collaboration d'AXA et de l'ADEME, l'étude a été menée auprès des 120 plus grandes entreprises (SBF 120). Les résultats avaient été mitigés. Alors que la prise de conscience des impacts liés au changement climatique semblait s'installer dans le management des entreprises, le taux de réponse avait été décevant (45% soit 54 entreprises sur 120). De même, la qualité de l'information et la mobilisation avaient été inégales. En effet, la différence de qualité et de pertinence des réponses constatées entre les secteurs et au sein d'un même secteur avait montré que les entreprises françaises n'avaient pas encore suffisamment intégré les enjeux du changement climatique et les nécessaires améliorations de la qualité de l'information communiquée aux investisseurs.

Pour Merrill Lynch, qui est un sponsor de la campagne, menée via le Carbon Disclosure Project, une fois que toutes les entreprises seront tenues de quantifier et de publier leurs chiffres d'émissions, les investisseurs seront en mesure de calculer de nouveaux critères de valorisation liés à l'environnement.

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