"Le photovoltaïque français va s'écrouler". C'est par ces mots que David Haïun, président de Groupe solaire de France, spécialisé dans le photovoltaïque résidentiel, interpelle la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, dans une lettre ouverte (1) publiée sur le Huffington post le 22 avril. "Pour l'entreprise que je dirige, ce sont 600 emplois qui sont directement menacés", précise-t-il.
Le chef d'entreprise propose trois mesures d'urgence à la ministre. Tout d'abord, sortir la filière photovoltaïque de sa "dépendance à l'égard d'un acteur qui n'a eu de cesse de nous affaiblir". Selon lui, "le tarif de raccordement est défini de manière discrétionnaire par EDF : en quatre ans, il a quintuplé sans raison, passant de moins de 500 euros à plus de 2.500 euros dans certain cas". Il propose donc, comme de nombreux acteurs du photovoltaïque l'ont fait avant lui, de permettre aux installateurs de poser eux-mêmes des compteurs photovoltaïques afin de réduire les délais et les coûts d'installation.
David Haïun demande ensuite la reconduction du crédit d'impôt développement durable (CIDD) pour les installations photovoltaïques. La loi de finances 2014 a exclu ces produits de la liste de produits permettant aux ménages de prétendre au CIDD.
Enfin, le président de Groupe Solaire de France demande un gel de la baisse trimestrielle du tarif d'achat pour les petites installations, qui est passé, entre 2010 et 2013, de 46 c€/kWh en 2010 à 29 c€/kWh.