Aux alentours de Marville (Meuse), un cheptel d'un millier de moutons paît l'herbe d'un parc photovoltaïque de 155 hectares (ha). Depuis le 9 septembre, jour de son inauguration, il est pleinement opérationnel. D'une puissance totale installée de 152 mégawatts crête (MWc), le parc de Marville assurera désormais une production annuelle de 156 gigawattheures (GWh), suffisante à l'alimentation de 90 % de la population du Grand-Verdun, pour les trente à quarante ans à venir. Il constitue la deuxième plus grande centrale solaire de France, après le parc photovoltaïque de Cestas (Gironde) de 260 ha et 300 MWc. L'exploitation du parc de Marville sera partagée équitablement entre la société française TSE, du côté ouest (exploité depuis mai 2021), et l'entreprise allemande Enerparc AG, côté est (depuis septembre).
Le parc de Marville est composé de 364 000 panneaux photovoltaïques déployés sur 64 000 modules. Chaque panneau comprend des cellules bifaciales, « qui permettent d'avoir une productivité de 5 à 8 % supérieure à des panneaux standards », a souligné Jérôme Courtade, chef de service énergies renouvelables chez Spie, l'un des constructeurs, lors de la cérémonie d'inauguration, d'après L'Est Républicain.
« C'est une formidable contribution à la transition énergétique et une sécurisation de cette friche militaire », a clamé Éric Dumont, président de la communauté de communes (Codecom) du pays de Montmédy. Projet de 80 millions d'euros, le parc de Marville occupe près d'un tiers des 383 ha laissés à l'abandon par une ancienne base militaire de l'Otan. Cette dernière a été occupée par la Force aérienne du Canada de 1953 à 1967, puis par l'armée française jusqu'en 2002, avant son rachat par la Codecom du pays de Montmédy en 2006.