Les végétaux à la surface du sol ne sont pas les seuls à stocker du carbone, sur la terre ferme. De multiples espèces d'algues microscopiques, semblables à celles qui composent le phytoplancton dans l'eau, habitent le sous-sol et captent également une grande quantité de gaz à effet de serre pour vivre. Des chercheurs du Laboratoire Écologie fonctionnelle et environnement du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à Toulouse, s'y sont récemment intéressés de plus près.
Par conséquent, dans leur étude publiée ce 1er février dans la revue The New Phytologist, les chercheurs toulousains estiment que ces micro-organismes captent 3,6 gigatonnes d'équivalent CO2 par an (GtCO2e/an), « soit 30 % des émissions de dioxyde de carbone émis par l'homme ».
Comme le soulignent les auteurs, « la photosynthèse microbienne n'est pas seulement une composante majeure des écosystèmes aquatiques, mais aussi de la plupart des écosystèmes terrestres ». À titre de comparaison, la végétation en surface stocke environ 56 GtCO2e/an. « Alors qu'il devient de plus en plus urgent d'exploiter toutes les opportunités pour réduire le CO2 atmosphérique, préserver la biodiversité des sols n'a jamais été aussi important », concluent les chercheurs.