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Actu-Environnement

Microfibres : naturelles ou synthétiques, elles affectent tout autant les organismes marins

Déchets  |    |  F. Gouty

Les microfibres, particules de quelques millimètres issues du lavage des textiles et qui polluent les océans, affectent jusqu'au métabolisme des huîtres. Dans une étude (1) parue le 26 mai dans Environmental Pollution, des chercheurs de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), des universités de Bretagne occidentale et du Mans en ont fait le constat dans le cadre du projet européen de recherche Interreg « Preventing Plastic Pollution ».

Les scientifiques ont exposé pendant quatre jours des huîtres creuses (Magallana gigas, anciennement Crassostrea gigas), omniprésentes à travers le monde, cultivées en laboratoire, à des microfibres d'origine naturelle (laine, coton biologique et non biologique) ou synthétique (acrylique, nylon et polyester) à différentes concentrations (10 microfibres par litre, la moyenne de ce qui peut se retrouver dans le milieu naturel, et 10 000 microfibres par litre). Curieusement, la dose choisie n'a eu aucune différence, mais l'origine textile, oui.

« Les fibres naturelles génèrent une inflammation des parois digestives de ces organismes filtreurs et affectent leur système immunitaire de manière plus importante que les fibres synthétiques », rapportent les chercheurs de l'Ifremer. La rugosité, « liée au mode de tissage », et la composition chimique, « qui varie selon les recettes et ajouts d'additifs propres aux fabricants », semblent également avoir joué un rôle.

L'absence de sensibilité spécifique au dosage suggère, par ailleurs, « qu'une faible dose environnementale est suffisante pour déclencher des effets sur leur santé ». Or, dans la nature, les différences entre les microfibres n'aident pas les organismes filtreurs. D'une part, 92 % des microfibres prélevées au large sont d'origine naturelle – et risquent donc d'affecter davantage ces mollusques. D'autre part, la persistance des fibres synthétiques dans l'environnement marin est bien plus grande que celle des fibres naturelles, « de quelques semaines ou mois pour les fibres 100 % naturelles, contre des dizaines voire centaines d'années pour les matériaux synthétiques ».

1. Accéder à l'étude dans Environmental Pollution
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0269749123008631

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