Une note technique du 29 janvier 2018 détaille les modalités de recherche des micropolluants dans les stations d'épuration (Step) des départements et régions d'outre-mer, une obligation liée à l'action nationale de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans les eaux (RSDE). Elle complète donc la note parue le 12 août 2016 concernant les Step de métropole et tient compte de l'évolution des connaissances sur les nouveaux polluants à cibler ainsi que les nouvelles substances prioritaires et dangereuses de la directive 2013/39/UE. Spécificité des outre-mer : la Guadeloupe et Martinique doivent rechercher le chlordécone, et les quatre départements d'outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique et Réunion), le linuron.
La recherche de micropolluants doit s'effectuer dans les Step de plus de 10.000 équivalent-habitants (EH) sauf si les eaux usées traitées sont évacuées par infiltration dans le sol. La première campagne de recherche, d'une durée d'un an, doit débuter entre le 1er janvier et le 30 juin 2019. Les micropolluants ne seront cherchés que dans les eaux traitées. La recherche dans les eaux brutes ne se fera que lors des campagnes suivantes, qui devront débuter entre le 1er janvier et le 30 juin 2022. Les campagnes auront lieu tous les six ans et devront comporter une série de six mesures.
Si des polluants sont identifiés dans les eaux traitées, un diagnostic vers l'amont de la Step devra être réalisé pour identifier les sources potentielles d'émissions et proposer des actions de prévention ou de réduction.
Ces campagnes de recherche et les diagnostics à l'amont des Step sont éligibles aux aides des agences de l'eau.
