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Actu-Environnement

Nucléaire : une ville japonaise renonce à un projet de centrale et aux aides publiques associées

Energie  |    |  P. Collet

La ville de Minamisoma, située à une vingtaine de kilomètres au nord de la centrale de Fukushima, renonce à accueillir une centrale nucléaire, rapporte l'agence de presse Reuters. Cette décision intervient alors que certaines collectivités locales japonaises doutent de la sûreté des centrales nucléaires.

Ce faisant, la ville renonce aussi à la manne financière associée au projet et versée par l'Etat. En effet, la ville a déjà reçu environ 500 millions de yens (4,6 millions d'euros) d'aides publiques depuis 1986 et son budget prévisionnel pour l'année fiscale 2012 incluait 52 millions de yens (475.000 euros) d'aides. Ces aides, financées via une taxe sur la consommation électrique, se sont élevées à 93,7 milliards de yens (850 millions d'euros) en 2009/2010 pour l'ensemble des communes accueillant des centrales nucléaires ou devant en accueillir.

"Ayant été confronté à l'accident [de la centrale de Fukushima], nous avons changé notre politique de telle sorte à nous débarrasser de l'énergie nucléaire afin d'assurer la sûreté et la sécurité de nos résidents", a justifié le maire de la ville précisant que la mesure doit être approuvée par le conseil municipal d'ici la fin de l'année. Par ailleurs, en juin, la ville qui est actionnaire de Tohoku Electric avait voté en faveur de deux résolutions demandant l'abandon du nucléaire par l'opérateur.

Quant au porte-parole de Tohoku Electric, il juge que "la période n'est pas appropriée pour débattre des projets de construction de centrales nucléaires."

Initialement, l'opérateur Tohoku Electric projetait de construire un réacteur de 825 mégawatts (MW) de puissance et avait entamé les premiers travaux de terrassement. La construction devait débuter en 2017 pour une commercialisation de l'électricité prévue en 2021 ou 2022.

La ville de 70.000 habitants n'en compterait plus que moitié moins suite au tsunami du 11 mars et au décès de quelque 500 personnes, à la disparition de 1.100 personnes et à l'évacuation d'une partie de la commune située dans la zone d'exclusion entourant la centrale de Fukushima.

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