Le préfet et ancien président de la Commission nationale du débat public devrait rencontrer le secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer, Yves Jego, dans les prochains jours et son rapport devrait prochainement être mis en ligne sur le site internet du Ministère.
Si France Nature Environnement (FNE) salue l'aboutissement de cette mission et la réalisation de l'engagement de l'Etat, la fédération prévient que ce schéma se doit d'être porteur d'ambitions. Quatre points sont essentiels : l'interdiction des prospections minières dans les zones interdites à l'exploitation, une nouvelle gouvernance de la Commission Départementale des Mines, avec un nouveau fonctionnement et un meilleur équilibre des représentations, avec notamment l'intégration de représentants des populations amérindiennes, la reconnaissance de toutes les ZNIEFF de type I et des séries d'intérêt écologique de l'ONF comme zones interdites à la prospection et à l'exploitation minières et dans l'attente de l'élaboration de la charte qui définira les pratiques autorisées ou non, l'interdiction de cette activité dans les zones de libre adhésion du Parc Amazonien de Guyane.
Sans ces quatre piliers, le schéma d'orientation minière pour la Guyane risque fort d'être bancal, prévient Serge Urbano, en charge du dossier chez FNE. Il sera en outre primordial que l'État renforce considérablement les moyens de lutte contre l'orpaillage illégal et que, en coopération avec les pays voisins, il bloque sur les fleuves les flux logistiques des orpailleurs clandestins, ajoute-t-il.
L'adoption définitive du schéma d'orientation minière de la Guyane devrait intervenir d'ici à la fin de l'année 2009.
Article publié le 23 juin 2009