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Le ministère des Armées s'engage pour la biodiversité

Le ministère des Armées s'engage pour la biodiversité

Au congrès mondial de la nature à Marseille, Florence Parly, ministre des Armées, a présenté, le 9 septembre, la première stratégie du ministère des Armées de préservation de la biodiversité (1) à l'horizon 2030. « C'est une stratégie à 360 degrés : j'ai souhaité qu'elle intègre autant le milieu terrestre et aérien que le milieu marin, de façon à intégrer nos trois armées. Elle se décline selon deux grands axes : mieux connaître notre patrimoine naturel et mieux le protéger », a déclaré Florence Parly.

Le ministère des Armées est « un acteur méconnu mais central pour la biodiversité en France : il est le premier propriétaire foncier de l'État, avec 275 000 hectares de terrain en métropole (terrains d'exercices, de manœuvre, etc.), souligne-t-il. Des milliers d'espèces animales et végétales y vivent et y sont protégés ». Le ministère prévoit de déployer une « véritable politique de gestion durable » sur ses emprises. « Notre premier objectif est de disposer d'une cartographie de la biodiversité sur nos emprises militaires d'ici à 2025 » a indiqué Mme Parly. De même, les corridors écologiques y seront « multipliés ».

Le ministère va aussi compenser ses émissions de gaz à effet de serre « par des solutions fondées sur la nature : en créant des puits naturels de carbone, en restaurant des tourbières et en gérant mieux nos prairies et nos espaces boisés », a ajouté la ministre. Pour y parvenir, le ministère a signé une convention (2021-2024) avec la Fédération des conservatoires d'espaces naturels. Celle-ci prévoit d'évaluer le stock de carbone présent sur les sites militaires et d'optimiser la gestion pour augmenter la captation sur site.

Pour mettre en œuvre sa stratégie, le ministère des Armées consacrera, dès 2022, 3,6 millions d'euros par an à la biodiversité. Soit un million de plus qu'en 2021 et « douze fois plus qu'en 2017 », a mis en avant Mme Parly. Et de préciser : « Nous nous en donnons aussi les moyens humains : nous assurerons la formation de 650 chargés d'environnement au sein du ministère. »

Pour Bérangère Abba, secrétaire d'État à la biodiversité : « la stratégie de préservation de la biodiversité du ministère des Armées trace la voie de l'action interministérielle en faveur de la biodiversité. La biodiversité est l'affaire de tous et donc de tous les ministères. La stratégie nationale biodiversité prévoira que chaque ministère propose une stratégie biodiversité propre. La présence de onze ministres sur ce congrès mondial de la nature illustre la pleine mobilisation du gouvernement pour la biodiversité. »

1. Consulter la Stratégie du ministère des Armées de préservation de la biodiversité à l'horizon 2030
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-38149-ministere-armees-premiere-strategie-preservation-biodiversite.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Que de belles intentions dans ces déclarations ! La réalité de terrain est pourtant curieusement en décalage. La preuve avec un exemple récent et en plein cœur de la France : une ancienne base de l'armée de terre proche de Châteauroux constituait très probablement un dernier îlot de biodiversité relictuel des milieux calcicoles dans une région dominée par les grandes cultures intensives, cela sur près de 2 km2. L'Etat, via le ministère des Armées, a refourgué le site à l'agglo castelroussine au début des années 2010. Les élus de cette dernière ont alors cherché tout moyen de le monétiser. C'est chose faite depuis 2018 : l'ancienne pelouse calcaire a été pour un bon tiers engloutie sous les bunkers (20 000 m3 de béton coulé, 600 000 m3 de terre retournés !!!), bâtiments et parkings du centre national de tir sportif, sans étude d'impact environnementale manifestement sérieuse (aucune info n'a été alors communiqué à l'association locale de protection de la nature, ce qui en dit long quant aux motivations des porteurs du projet...). Le business plan a quant à lui été particulièrement soigné !

Pégase | 13 septembre 2021 à 09h41 Signaler un contenu inapproprié

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