La licence d'exploitation de l'unique réacteur de la centrale nucléaire de Santa Maria de Garoña (Province de Burgos, au nord de l'Espagne) arrivera à expiration samedi soir à minuit, après 42 ans d'activité, rapporte l'AFP. Couplé au réseau en 1971, ce réacteur à eau bouillante d'une puissance d'environ 450 mégawatts est le doyen d'un parc nucléaire espagnol qui compte huit réacteurs.

Reste que le gouvernement espagnol a laissé la porte ouverte à une réouverture de la centrale, sa porte-parole Soraya Saenz de Santamaria assurant lors de la conférence de presse après le conseil des ministres de vendredi dernier qu'il s'agissait désormais de "travailler sur la possibilité d'une réouverture à l'avenir, étant donné qu'il n'y a pas de problèmes de sécurité".

Nouvelles taxes sur la production d'énergie

La centrale avait déjà cessé de produire de l'électricité depuis le 31 décembre dernier, mais sa licence restait valable. En septembre 2012, l'opérateur, la société Nuclenor contrôlée à parts égales par les groupes Iberdrola et Endesa, avait annoncé renoncer à demander le renouvellement de son autorisation.

L'entreprise estimait alors qu'elle n'était pas en conditions pour solliciter le renouvellement de l'autorisation d'exploitation de la centrale, compte tenu de l'incertitude concernant les nouvelles conditions applicables à la production nucléaire. En cause, une réforme énergétique qui modifie les tarifs et les taxes imposés aux différentes sources d'énergie. L'entrée en vigueur de cette nouvelle loi sur l'énergie, entraînait "des impôts supplémentaires en 2013 évalués à 153 millions d'euros", selon son exploitant, précise l'AFP.

En juillet 2012, le gouvernement avait donné son aval pour la prolongation jusqu'en 2019 de cette centrale, laissant la possibilité de solliciter un renouvellement de l'autorisation de l'exploitation. Ce prolongement du réacteur, mis en service en 1971, aurait porté à 48 ans sa durée de vie.