L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié le 1er septembre la synthèse d'une inspection réalisée les 18 et 19 août sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville (Manche). Cette inspection a été conduite suite à la demande d'autorisation de mise en service partielle formulée par EDF. L'entreprise souhaite entreposer le combustible nucléaire dans le périmètre de l'installation et réaliser des essais de filtration avec des gaz traceurs radioactifs.
« C'est la politique du fait accompli, si chère à l'industrie nucléaire », dénonce Greenpeace qui estime qu'une mise en service partielle « [bloquerait] toute possibilité de remettre en cause [le] projet ». L'association considère que « l'entreposage de combustible radioactif et l'utilisation de gaz radioactifs vont contaminer les installations de l'EPR, rendant sa construction irréversible ». Et de rappeler que « de nombreux doutes subsistent sur sa capacité à fonctionner dans le futur », du fait, notamment, des réparations des soudures en cours.
L'ASN satisfaite de l'implication d'EDF
L'inspection de l'ASN portait sur l'état de l'installation, la préparation à l'exploitation, les sujets relatifs à la manutention et à l'entreposage du combustible, les essais de démarrage, les revues de conformité ainsi que les revues liées aux agressions et aux écarts.
« L'état de l'installation et le niveau de préparation de l'exploitant en vue de l'arrivée de combustible sur le site de Flamanville 3 est satisfaisant », conclut l'Autorité.
« Les inspecteurs soulignent l'important travail qui a été mené sur les examens de conformité », indique la synthèse de l'inspection, ajoutant que « de manière plus générale, les inspecteurs soulignent la forte implication du site sur l'ensemble des sujets évoqués lors de l'inspection ».