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AccueilIrina KhodossovaLe véhicule électrique, va-t-il faire évoluer la mobilité ?

Le véhicule électrique, va-t-il faire évoluer la mobilité ?

Irina Khodossova, directrice Achats et Innovation chez Solstyce, nous propose un avis d'expert sur le rôle joué par les véhicules électriques dans l'évolution de notre rapport à la mobilité.

Publié le 27/09/2011

Le véhicule électrique, est-ce un effet de mode surfant sur la vague des enjeux du développement durable, ou la clé de voûte de la mobilité de demain ?

Bien moins polluants que les véhicules thermiques (130 g/CO2/km) et moins bruyants, les véhicules électriques représentent un marché très prometteur face aux enjeux du développement durable. Mais est-ce la seule raison ?

Même s'ils font l'objet d'un certain nombre de critiques liées notamment à leur autonomie, le coût et le réseau d'infrastructures de recharge peu développé à ce jour, les véhicules électriques ont le potentiel de devenir un élément clé de la mobilité. En effet, au-delà d'être un produit innovant, les véhicules électriques favorisent la création de nouvelles solutions répondant aux enjeux de la mobilité de demain. Le concept de la mobilité électrique émerge et se structure pour s'adapter aux besoins des utilisateurs, notamment en milieu urbain.

Un marché mondial des véhicules électriques en forte expansion

Les enjeux liés au développement durable, la nécessité de réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole, d'importants progrès technologiques réalisés en matière de batteries, une évolution progressive de la législation concernant les émissions de CO2, et, notamment en France, un soutien politique fort (développement du cadre réglementaire, subventions aux collectivités pilotes et aux consommateurs) sont autant de facteurs qui favorisent l'arrivée des véhicules électriques sur le marché.

La stratégie des constructeurs automobiles reflète cette tendance. En effet, avec un engagement plus ou moins fort, l'ensemble des constructeurs investit dans le développement et la commercialisation des véhicules électriques, et ce dans plusieurs segments : petites citadines, voitures utilitaires et véhicules lourds. Plus de 35 modèles seront ainsi disponibles sur le marché en 2012. Selon les chiffres du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, à horizon 2025, les véhicules décarbonés devraient représenter 27% du marché européen.

Les collectivités locales jouent également un rôle important dans l'accompagnement de l'arrivée des véhicules électriques sur le marché. En effet, avec la signature en avril 2010 de la charte nationale pour le déploiement d'infrastructures publiques de recharge, 13 collectivités se sont engagées à accompagner le développement du véhicule électrique. Les premiers projets pilotes voient ainsi le jour à Strasbourg, Angoulême, Bordeaux, Rennes ou encore à la CREA (Communauté de l'Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe).

Le véhicule électrique est le vecteur de la mobilité de demain

Les statistiques montrent que 85 % des Français roulent moins de 20 kilomètres par jour. De plus, près de 50 % des trajets en voiture effectués en ville couvrent moins de 6 kilomètres. Ainsi, l'autonomie des véhicules électriques (sans présager des progrès à venir) est largement suffisante pour couvrir ces besoins.

Le véhicule électrique n'est pas la solution unique de la mobilité respectueuse de l'environnement. Néanmoins il est de plus en plus au cœur des stratégies multimodales visant à développer la mobilité plus propre et durable, et ce notamment en milieu urbain.

Les entreprises privées et les collectivités locales choisissent le véhicule électrique non seulement parce qu'il est adapté aux caractéristiques de la mobilité urbaine et permet de réduire les émissions de CO2, mais aussi parce qu'il favorise l'émergence d'offres innovantes en matière de mobilité.

C'est notamment grâce au véhicule électrique que les offres de co-voiturage et d'auto-partage grand public se généralisent. Développé au cours des années 2000-2010, le marché actuel français d'auto-partage est estimé à près de 25 000 membres et 1000 voitures partagées. Parmi les villes ayant opté pour la solution d'auto-partage, on peut notamment citer la Rochelle (Yélomobile), Nice (AutoBleue), Paris (Autolib' Paris), Antibes et Rueil Malmaison (CitéVu). D'autres collectivités, dont la CREA, envisagent également cette solution pour décongestionner les centres villes.

Même si le marché français d'auto-partage est moins développé comparé aux autres pays européens (tels que Royaume-Uni, Allemagne, Suisse), certains analystes considèrent qu'il pourrait être multiplié par 6 à horizon 2015.

Certaines collectivités vont encore plus loin dans la recherche de solutions innovantes en matière de mobilité électrique. Le Grand Lyon,comme la région Bretagne, lancent par exemple des projets expérimentaux visant à mutualiser une flotte de véhicules électriques entre les entreprises d'une zone d'activité. Cette offre innovante d'auto-partage inter-entreprises répond à de vrais enjeux des collectivités en matière de congestion urbaine et apporte une nouvelle offre de service aux entreprises et leurs employés dans leurs déplacements quotidiens.

Le véhicule électrique n'a pas pour ambition de remplacer la voiture thermique sur les trajets longue distance. Néanmoins, ce modèle « propre » a le mérite de participer à la mutation de la mobilité urbaine et durable. Même les utilitaires électriques y contribuent en s'affirmant en tant que meilleure solution pour la distribution du dernier kilomètre.

La mobilité urbaine de demain sera résolument électrique !

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4 Commentaires

Jumpy

Le 28/09/2011 à 14h30

La solution n'est certainement pas dans un véhicule de type voiture privée, fut-elle électrique. Il faut changer de paradigme et de mode de transports. La voiture électrique ne résout pas l'équation énergétique.

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Cabilou

Le 29/09/2011 à 9h07

Voiture électrique moins polluante lors de sa "vie" oui bien sur mais ensuite que fait-on des batteries? Et puis d'ou viendra l'électricité ? de la co génération au charbon, d'un petit plus nucléaire ? ..."plaisanterie"...Pourquoi ne réfléchissons nous pas à la voiture au gaz naturel donc au méthane , voir à l'hydrogène?
La méthanisation produit à partir de nos déchets du gaz!
D'autres pays creusent ce sujet, rien en France ne se dit là dessus.
merci aux experts de réagir.

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Fontainier

Le 30/09/2011 à 15h20

A l'heure de la densification des villes et de la régénération par les espaces verts et potagers, que faites vous de l'emprise considérable de la voiture ? Electrique ou pas, partagée ou pas, une auto occupe encore trop de place dans nos villes : sa surface de parking multipliée par 2 avec le dégagement, sa surface multipliée par 10 ou 20 en fonction de sa vitesse quand elle roule ! Pour 6kms de plat, le vélo est le plus adapté. Si c'est accidenté, un VAE fera l'affaire. Est-il vraiment nécessaire de bouger une tonne ou une demi-tonne pour transporter une personne quand 20kilos suffisent ? Pour le standing du conducteur ? Votre billet me fait penser au suicide des oppossums... Nous ne marchons pas pour nous suicider avec vous et avec nos leaders dans une mer de pétrole ou une mine d'uranium à sec ! Flatter l'électeur en l'assurant qu'il aura toujours un véhicule pour faire le "dernier kilomètre" est de l'hypocrisie. A moins que vous ne souhaitiez voir la nappe phréatique du Bassin Parisien, celle qui abreuve 12 millions de personnes, polluée par des techniques de forage irresponsables... Le choix aujourd'hui, c'est celui-là !

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Ecofute.net

Le 10/10/2011 à 10h51

Arrêtez de nous berner avec le véhicule électrique. Mon avis c'est que ça sert un nouveau marché pour faire de l'argent. Mais les pro-électrique ne parle pas comment produire plus d'énergie qui est déja juste pour notre pays et surtout qui nous explique le vrai bilan carbone des ces batteries que nous allons laisser a nos futures générations.
Je ne suis pas contre l'électrique mais dite toute la vérité sur celle-ci
Cordialement

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