À l'heure où groupes de réflexion et chercheurs s'interrogent sur la manière de parvenir à une relance « verte » une fois la pandémie de Covid-19 passée, l'association Vélo & territoires propose de miser sur le vélo pour décarboner nos modes de transport. Le réseau de collectivités vient de publier une version actualisée du Schéma national des véloroutes (1) , dont les indicateurs sont encourageants.
Au cours de l'année 2019, 672 kilomètres de véloroutes ont été ouverts (contre 760 en 2018), dont 34 % de voies vertes réservées aux déplacements non motorisés. En 2019, 369 km de véloroutes nationaux ont été ouverts, et 105 km pour le réseau EuroVelo. L'itinéraire de l'EuroVelo 3 - La Scandibérique, progresse également avec la construction de 65 km de routes cyclables en 2019. Reliant la Norvège à l'Espagne, cette route traverse la France sur plus de 1 900 km. Pas moins de 85 % de son itinéraire est aujourd'hui accessible aux cyclistes.
L'association se réjouit que 69 % des itinéraires cyclables inclus dans le Schéma national des véloroutes soient désormais accessibles à la circulation. Sur les 25 408 km d'itinéraires cyclables devant être réalisés d'ici 2030, note Vélo & territoires, 17 515 sont d'ores et déjà ouverts, dont 46 % de voies vertes.
D'ici la fin de la décennie, 7 894 km d'itinéraire cyclables doivent cependant encore être construits. « Ce cap n'est tenable que si les financements disponibles convergent vers le meilleur effet levier possible », précise l'association, qui souhaite que la programmation budgétaire 2021-2027 des collectivités locales, des régions, de l'État et de l'Europe, cible la réalisation d'infrastructures cyclables. Des investissements d'autant plus souhaitables qu'ils ont une forte valeur ajoutée : selon l'association, chaque kilomètre d'itinéraire cyclable génèrerait, chaque année, 12 200 à 80 000 euros de recettes pour les commerces de proximité ainsi que pour les secteurs de l'hébergement et de la restauration.