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Actu-Environnement

Grenelle de l'Environnement : échos des premières consultations en région et sur Internet

Alors que le planning des consultations en régions fait polémique, les premiers échos de la consultation Internet montre une sensibilité particulière des Français sur la fiscalité environnementale. Éclaircissements.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le Grenelle de l'Environnement est entré dans sa seconde phase consacrée à la consultation citoyenne en région et sur Internet. Jusqu'au 19 octobre, dix-sept réunions régionales sont organisées en France par les préfets et les maires.
L'objectif : recueillir les avis des acteurs locaux (élus, acteurs économiques et sociaux, associations) et du public, sur les propositions issues des groupes de travail. Il s'agit également de recueillir les commentaires sur la mise en œuvre de ces propositions et les applications aux spécificités régionales.

Après Bourges et Saint-Denis de La Réunion vendredi dernier, Aurillac, Besançon, le Havre et Nice ont accueilli les réunions inter-régionales du Grenelle de l'Environnement, le 8 octobre dernier. Le fait que Besançon figurait dans la première liste de 5 villes, proposée par le gouvernement est une reconnaissance de quelques décennies d'engagements et d'investissements de la Ville pour la protection de son environnement et de sa qualité de vie et qui sont désormais reconnus au niveau national, a estimé Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président du Grand Besançon.

Pourtant le choix des villes a suscité un certain nombre de questions et fait encore débat. Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, a écrit le vendredi 5 octobre dernier au Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, Jean-Louis Borloo pour déplorer l'oubli de la Région Midi-Pyrénées, dans le cadre de la consultation du public du Grenelle. La fédération Uminate, regroupement régional d'associations de protection de l'environnement en Midi-Pyrénées et membre de France Nature environnement (FNE) a également déploré qu'une réunion de consultation régionale ne soit pas organisée dans la région la plus étendue de France.
À l'occasion des questions posées au Gouvernement le 3 octobre à l'Assemblée nationale, Philippe Martin, Président du conseil général du Gers (PS) a en outre regretté une organisation géographique à la fois partisane et lacunaire. Comment comprendre, en effet, qu'une région où les problématiques environnementales sont si fortes, je veux parler de la région Midi-Pyrénées, soit écartée de ces réunions territoriales, alors même qu'elle concentre plus de 70% des cultures d'OGM en plein champ ? Je n'ose croire que ceci explique cela, a-t-il appuyé envers le ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo.
Après tous ces remous, la situation semble évoluer puisque Philippe Martin, a annoncé qu'il rencontrait cet après-midi la Préfecture du Gers pour discuter d'une éventuelle réunion en Midi-Pyrénées.

Le 10 octobre, Laval (Mayenne) accueille une rencontre territoriale. Suivront ensuite Perpignan et Annecy le Vieux, le 12 octobre, Chalons-en-Champagne, Mulhouse et Périgueux, le 15 octobre.

Depuis le 28 septembre, les citoyens sont également invités à apporter leurs contributions via Internet* et ce, jusqu'au 12 octobre, délai qui semble donc un peu court. Le site officiel a reçu 35.000 visites en une semaine avec environ 5.500 contributions très structurées dont 4.500 ont pu être mises en ligne d’emblée, a indiqué la secrétaire d'Etat à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet. L'atelier climat a recueilli le plus grand nombre de contributions en raison de la surmédiatisation de la polémique concernant la réduction de la vitesse des véhicules de 10km/h par la presse grand public. En revanche des sujets qui n'avaient été que très peu présents dans le cadre des ateliers sont ressortis dans les contributions : le bruit, les ondes électromagnétiques et la pollution lumineuse.

À l'origine de nombreuses inquiétudes, la fiscalité environnementale a également été très discutée. L'environnement ne doit pas être un prétexte agréable et difficilement contestable pour taxer plus ou pour lever de nouveaux impôts, a rassuré la secrétaire d'Etat à l'Ecologie qui souhaite une fiscalité incitative et non punitive.
La fiscalité environnementale n'a de sens que si elle aide à orienter les comportements, c'est-à-dire une fiscalité qui est soit positive comme les crédits d'impôts […] soit négative au sens de la taxe, a-t-elle souligné dans un entretien accordé à Actu-environnement.com.
Toutefois, selon elle, la fiscalité doit éviter deux écueils. Le premier, serait une fiscalité de financement qui se trompe d'objectif, et qui viserait à lever plus de moyens en choisissant des assiettes très larges et stables avec des taux très faibles. Le deuxième écueil à éviter est une fiscalité punitive basée sur un motif quasi idéologique […]. L'éco-fiscalité n'a de sens que s'il existe une alternative. La taxe doit accompagner à choisir un autre comportement voire inciter au développement d'offres plus vertueuses.


Calendrier des réunions :
• Annecy-Le-Vieux (Haute-Savoie) 12 octobre
• Arras (Pas-de-Calais) 15 octobre
• Brest (Finistère) 16 octobre
• Chalons-en-Champagne (Marne) 15 octobre
• Drancy (Seine-Saint-Denis) 17 octobre
• Epinal (Vosges) 19 octobre
• Mulhouse (Haut-Rhin) 15 octobre
• Périgueux (Dordogne) 15 octobre
• Perpignan (Pyrénées-Orientales) 12 octobre
• Saint-Etienne (Loire) 15 octobre

Réactions13 réactions à cet article

Consultation du public ???

Je souhaiterait qu'on m'explique comment on peut dire que le public en général est consulté ?
Comment peuvent réagir ceux qui n'ont pas internet ?
Comment ce fait il qu'en en parlant autour de moi personne n'était au courant de cette "consultation" ?
Comment se fait il que la "consultation" soit aussi courte ?

Une nouvelle preuve que le grenelle n'est que de la poudre aux yeux, une opération de communication, et que les décisions seront ou sont déjà prises par le gouvernement, pour ne pas dire par le président. Voir en particulier les dicsours de ce dernier pour défendre l'EPR et le vendre à l'étranger...

Dernière question : pourquoi personne ne parle dans les colonnes d'Actu Environnement du Contre grenelle ?

Druide | 11 octobre 2007 à 09h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Consultation du public ???

Première réponse : cherche un peu :
https://www.actu-environnement.com/ae/news/associations_contre_grenelle_lyon_casseurs_de_pub_sortir_du_nucleaire_3576.php4

Anonyme | 11 octobre 2007 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Consultation du public ???

Alors, effectivement, déjà que la plupart des gens ne savent pas qu'il existe une consultation publique sur le Grenelle, si un contre-grenelle est organisé (ce que je ne savais pas), alors on ne s'y retrouve plus.

Pourquoi toujours faire contre ? Cette voix aurait pu se faire entendre dans le cadre du grenelle... Comme les communiqués ou conférences de presse organisés par l'Alliance pour la Planète ou à l'inverse la campagne de pub des pro-OGM dans la presse...

On ne s'en sortira pas si tout le monde commence à jouer "contre".
1/ Le Grenelle a le mérite d'exister.
2/ Il a mis l'écologie et tous les problèmes environnementaux sur le devant de la scène.
3/ Certes la méthode de consultation publique est discutable.
MAIS on nous propose un cadre de discussion, un cadre d'action dans lequel il faut "s'engouffrer" pour ne pas se faire étouffer, justement ! Faire entendre la voix des ONG plus fort, par exemple que la voix des semenciers ou autres gros industriels... Les ONG sont reconnues par les Français, et je pense bien appréciées, au contraire de certaines organisations peu connues du grand public et qui ne veulent pas faire avancer les choses. Servons-nous de cette popularité et communiquons pour dire que ce grenelle ne semble pas être si beau que veulent bien nous le faire avaler les pouvoirs publics !!

De toutes façons, le président de la république a pris un gros risque en organisant ce grenelle. Il est obligé, à la sortie, d'agir, et d'agir de manière forte face au constat actuel partagé par tous : il faut agir, il faut changer...
Sinon, il perd sa crédibilité, son super ministre d'état avec et peut-être aussi tout le gouvernement... !
Attendons les 24 et 25 pour voir ce qu'il en sortira. D'ici là, le forum est tjrs ouvert !

Ccc | 11 octobre 2007 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Consultation du public ???

Mais c'est un scoop : la table ronde finale va se dérouler le 24 et 25 octobre.

Merci je le note dans mon agenda!

Cordialement

Anonyme | 11 octobre 2007 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié
Il semble difficile de participer

Grâce à Actu environnement, je viens de me souvenir du fait qu'il y avait aussi une consultation via internet. Mais la page correspondante reste verte (= vide) !

Par ailleurs j'ai reçu deux invitations à la réunion "physique", à deux noms datant de très longtemps..., et elles ont été directement à la poubelle. Comment se rendre à Drancy un soir si l'on n'a pas d'automobile et si on n'est pas à toute proximité ? je n'ai même pas essayé de me poser la question! En région d'Ile-de-France, le seul endroit accessible par tous, sans ajouter à la pollution de plus, reste plus ou moins le centre. Mais bien sûr, dans ce cas, la réunion aurait été difficile à gérer...

Isabelle la cyclologue | 11 octobre 2007 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié
OGM

Je pense que ce grenelle de l'environnement n'est qu'une mascarade dans laquelle nombre de structures vont se fourvoyer. En ce qui concerne plus particulièrement les OGM, le vrai courage serait un moratoire assorti d'une interdiction de cultures et d'essais en plein champ sur 5 ans. Pendant ce temps développer l'agriculture biologique et mettre en place un programme de réduction des pesticides sur 10 ans. Ceci afin de prouver que l'on n'a pas besoin des OGM.

Anonyme | 11 octobre 2007 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié
Re:Il semble difficile de participer

Bonjour,

Le site du Grenelle a parfois quelques accrocs de chargement. Il convient que vous réessayiez.

Cordialement

David Ascher

David Ascher | 11 octobre 2007 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié
Grenelle de l'environnement à Aurillac

Je voulais témoigner que certains sujets qui fâchent comme les OGM ont été soigneusement mis de côté lors des grenelles de l'environnement en région. En début d'après midi, nous avons bien eu les compte-rendu des six premiers ateliers du grenelle national mais les OGM ou PGM qui faisaient partie du septième atelier n'étaient pas prévus...dans une région comme l'Auvergne, siège de Limagrain, où le problème est particulièrement brûlant et succite de vives réactions, rien d'étonnant! Toutefois, grâce à l'intervention de Monsieur Souchon, président de la région, qui s'est contenté de regretter le non débat sur ces plantes transgéniques, celui-ci a été brièvement abordé. Le chargé de communication de Limagrain a pris la parole pour justifier ces recherches en plein champ en déclarant que les PGM était la solution pour nourrir la planète (voir ce qui se passe en Amérique latine où Monsento a assujetti les petits paysans, leur a pourri leurs terres avec les nuages de glyphosate....) rien d'étonnant à ce qu'il se fasse hué par l'assistance... Mais ce qui m'a particulièrement touché, c'est l'intervention de deux jeunes lycéennes, en réponse à ce monsieur, qui se sont inquiétées du non respect de l'animal dans les recherches génétiques et aussi de la brevetabilité du vivant qui essaie, sous prétexte de nourrir la planète, d'interdire aux paysans de réutiliser leurs semences pour les rendre complètement dépendants du système.... Bien informées, ces jeunes, ces générations futures! Le débat, toutefois a été écourté sous prétexte, évidemment, qu'il ne faisait pas partie du PROGRAMME de discussion.

hélène | 11 octobre 2007 à 11h35 Signaler un contenu inapproprié
Re:OGM

Tout à fait d'accord, d'autant plus que celà prouverait que les OGM ne sont pas une bonne réponse à la lutte contre la faim dans le monde mais surtout un moyen d'asservir les agriculteurs à de grosses multinationales semencieres qui, chaque année leur imposeraient le rachat de leurs semences et qui s'occtroient le droit d'imposer un brevet sur le vivant! Aidons plutôt ceux qui respectent le consommateur en leur offrant des aliments sains et non ceux qui les empoisonnent et détruisent leur santé à petit feu uniquement pour améliorer leurs rendements ou plutôt leurs profits!

Anonyme | 11 octobre 2007 à 12h53 Signaler un contenu inapproprié
villes visitée

Dans la liste de vos listes vous avez oublié la ville d' ARRAS qui représente l'ensemble des deux régions nord Picardie et aussi une zone très peuplée au vu de la surface et du nombre d'habitants. Mais aussi par la force de son industrie agroalimentaire deuxième de France .

RIC62 | 13 octobre 2007 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:OGM

Messieurs, si demain on vous dit de vous priver de 50% de vos médicaments pour vous soigner, seriez vous d'accord : les " pesticides sont les médicaments des plantes contre leur agresseurs : comme les médicaments, ils doivent être prescrits et contrôlés; La seule différence c'est qu'ils ne sont pas remboursés par la sécu. Aujourd'hui ces produits sont relativement chers et ne sont utilisés que si il est rentable de les utiliser. leur utilisation a déjà baissé de près de 35% en 20 ans et la qualité des productions ainsi que sa quantité a augmenté de plus de 25% grâce à la création variétale. Les OGM sont un mode de création variétal : il faut continuer la recherche : si demain on découvre une variété de blé pouvant consommer l'azote de l'air comme les pois ou les luzernes, nous n'aurions plus besoin de mettre de l'azote minéral dans le sol. De même si une variété de maïs ogm ( il en existe aux usa) permet à ce dernier d'avoir les mêmes rendements que nos variétés actuelles avec entre 30 et 50% de consommation d'eau en moins alors oui aux ogm . Il faut simplement voir si l'ogm est plus efficace environnementalement que les variétés classiques. N'oublions pas que dans 20 ans, il y aura 30% de personnes en plus à nourrir dans le monde et en 2050 il y en aura 50% de plus qu'aujourd'hui. Il disparait sur terre aujourd'hui environ l' équivalent de la région nord tous les ans en terres cultivables du essentiellement à l'urbanisation.
Alors oui encadrons les recherches sur les ogm : que les scientifiques et les créateurs de variétés communiquent sur leur travaux, invitent les ong, les associations etc... Qu'il y ait plus de dialogue et de compréhension réciproque au lieu d'affrontement idéologique et tout le monde progressera.

RIC62 | 13 octobre 2007 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Grenelle de l'environnement à Aurillac

Bonjour,
je viens de découvrir votre compte rendu qui résume bien ce que je pense de cette grand messe. Par ailleurs je suis l'intervenant qui s'est fait remballer sous prétexte que j'étais hors sujet alors que, selon moi, certains risques naturels sont en rapport direct avec l'environnement, mais ce n'est pas très grave...
En revanche je recherche le nom des différents responsables des groupes de réflexion à Aurillac pour faire un résumé des interventions. Est ce que vous pourriez me renseigner et peut être existe t il un résumé tout fait des débats mais je ne sais où le trouver.
Merci de m'apporter une réponse.

Anonyme | 17 octobre 2007 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié
LA TECHNOLOGIE SANS FIL ET LE GRENELLE

En revanche des sujets qui n'avaient été que très peu présents dans le cadre des ateliers sont ressortis dans les contributions : le bruit, les "ondes électromagnétiques" et la pollution lumineuse.

Les "ondes électromagnétiques"

Voilà un des sujets les plus importants concernant la santé des Français, et ce n'est pas parce que dans le cadre des ateliers il n'a pas eu sa place, que la population va suivre ce qu'il lui est imposée.

Les nuisances de la technologie sans fil sont à mettre en relation avec le mauvais sommeil des français, leurs difficultés sur leurs lieux de travail, la nervosité et l'agressivité de plus en plus présente chez les jeunes. (téléphones portables)

Il va falloir agir très vite.

Olivier Escavi Daranc

APURSETAP | 19 octobre 2007 à 00h48 Signaler un contenu inapproprié

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