L'objectif : recueillir les avis des acteurs locaux (élus, acteurs économiques et sociaux, associations) et du public, sur les propositions issues des groupes de travail. Il s'agit également de recueillir les commentaires sur la mise en œuvre de ces propositions et les applications aux spécificités régionales.
Après Bourges et Saint-Denis de La Réunion vendredi dernier, Aurillac, Besançon, le Havre et Nice ont accueilli les réunions inter-régionales du Grenelle de l'Environnement, le 8 octobre dernier. Le fait que Besançon figurait dans la première liste de 5 villes, proposée par le gouvernement est une reconnaissance de quelques décennies d'engagements et d'investissements de la Ville pour la protection de son environnement et de sa qualité de vie et qui sont désormais reconnus au niveau national, a estimé Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président du Grand Besançon.
Pourtant le choix des villes a suscité un certain nombre de questions et fait encore débat. Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, a écrit le vendredi 5 octobre dernier au Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, Jean-Louis Borloo pour déplorer l'oubli de la Région Midi-Pyrénées, dans le cadre de la consultation du public du Grenelle. La fédération Uminate, regroupement régional d'associations de protection de l'environnement en Midi-Pyrénées et membre de France Nature environnement (FNE) a également déploré qu'une réunion de consultation régionale ne soit pas organisée dans la région la plus étendue de France.
À l'occasion des questions posées au Gouvernement le 3 octobre à l'Assemblée nationale, Philippe Martin, Président du conseil général du Gers (PS) a en outre regretté une organisation géographique à la fois partisane et lacunaire. Comment comprendre, en effet, qu'une région où les problématiques environnementales sont si fortes, je veux parler de la région Midi-Pyrénées, soit écartée de ces réunions territoriales, alors même qu'elle concentre plus de 70% des cultures d'OGM en plein champ ? Je n'ose croire que ceci explique cela, a-t-il appuyé envers le ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo.
Après tous ces remous, la situation semble évoluer puisque Philippe Martin, a annoncé qu'il rencontrait cet après-midi la Préfecture du Gers pour discuter d'une éventuelle réunion en Midi-Pyrénées.
Le 10 octobre, Laval (Mayenne) accueille une rencontre territoriale. Suivront ensuite Perpignan et Annecy le Vieux, le 12 octobre, Chalons-en-Champagne, Mulhouse et Périgueux, le 15 octobre.
Depuis le 28 septembre, les citoyens sont également invités à apporter leurs contributions via Internet* et ce, jusqu'au 12 octobre, délai qui semble donc un peu court. Le site officiel a reçu 35.000 visites en une semaine avec environ 5.500 contributions très structurées dont 4.500 ont pu être mises en ligne d’emblée, a indiqué la secrétaire d'Etat à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet. L'atelier climat a recueilli le plus grand nombre de contributions en raison de la surmédiatisation de la polémique concernant la réduction de la vitesse des véhicules de 10km/h par la presse grand public. En revanche des sujets qui n'avaient été que très peu présents dans le cadre des ateliers sont ressortis dans les contributions : le bruit, les ondes électromagnétiques et la pollution lumineuse.
À l'origine de nombreuses inquiétudes, la fiscalité environnementale a également été très discutée. L'environnement ne doit pas être un prétexte agréable et difficilement contestable pour taxer plus ou pour lever de nouveaux impôts, a rassuré la secrétaire d'Etat à l'Ecologie qui souhaite une fiscalité incitative et non punitive.
La fiscalité environnementale n'a de sens que si elle aide à orienter les comportements, c'est-à-dire une fiscalité qui est soit positive comme les crédits d'impôts […] soit négative au sens de la taxe, a-t-elle souligné dans un entretien accordé à Actu-environnement.com.
Toutefois, selon elle, la fiscalité doit éviter deux écueils. Le premier, serait une fiscalité de financement qui se trompe d'objectif, et qui viserait à lever plus de moyens en choisissant des assiettes très larges et stables avec des taux très faibles. Le deuxième écueil à éviter est une fiscalité punitive basée sur un motif quasi idéologique […]. L'éco-fiscalité n'a de sens que s'il existe une alternative. La taxe doit accompagner à choisir un autre comportement voire inciter au développement d'offres plus vertueuses.
Calendrier des réunions :
• Annecy-Le-Vieux (Haute-Savoie) 12 octobre
• Arras (Pas-de-Calais) 15 octobre
• Brest (Finistère) 16 octobre
• Chalons-en-Champagne (Marne) 15 octobre
• Drancy (Seine-Saint-Denis) 17 octobre
• Epinal (Vosges) 19 octobre
• Mulhouse (Haut-Rhin) 15 octobre
• Périgueux (Dordogne) 15 octobre
• Perpignan (Pyrénées-Orientales) 12 octobre
• Saint-Etienne (Loire) 15 octobre